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Un nouvel écrin pour les Halles

Un nouvel écrin pour les Halles

La rénovation des Halles Châtelet est un projet phare de la majorité orléanaise qui va s’étendre jusqu’à mi-2026. Dans les mois qui viennent, l’emprise définitive de la réhabilitation doit être connue, de même que les commerçants qui participeront à cette aventure.
Gaëla Messerli
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En ce mois de novembre, la mairie d’Orléans et le cabinet SEGAT, qui l’assiste, doivent commencer à rencontrer individuellement les différents commerçants et propriétaires afin de définir l’emprise définitive du futur projet des Halles-Châtelet. Car « les Halles, c’est un bloc, on ne parle pas uniquement de la partie alimentaire, détaille Luc Nantier, adjoint en charge du commerce à la Ville d’Orléans. Il y a aussi des habitations et des activités tertiaires, avec entre 1 500 m2 et 2 000 m2 de bureaux, et autant en habitat. On y trouve des locaux bancaires, des commerces non alimentaires sur les extérieurs ainsi qu’une boîte de nuit et un parking. Et il existe toutes les configurations possibles : des locataires, des propriétaires… en copropriété ou en division de volumes ». Un joyeux mille-feuille et un beau casse-tête juridique et foncier, dans lequel la municipalité dit vouloir remettre un peu d’ordre.

Quels commerçants en 2026 ?

Comme souvent avec les croquis de projets et les vues d’architecte, les premières ébauches présentées fin octobre par la mairie d’Orléans semblent plutôt alléchantes (voir ci-contre). Elles montrent une volonté d’ouvrir tous les espaces, avec une intervention importante sur les façades, mais aussi la création d’espaces de convivialité et d’animations ainsi que des services adaptés aux nouveaux modes de consommation. La mouture finale « dépendra cependant des études et des choix des commerçants. »Si la partie des Halles concernant l’alimentation sera entièrement reprise, celle abritant Nadal et Bouchara devrait a priori peu évoluer, tout comme celle dédiée à l’habitation située dans les espaces supérieurs. « Le parking ne bougera pas non plus », précise Luc Nantier. Par contre, quid de la boîte de nuit Le Georges, ou encore des magasins, restaurants et banques donnant sur les extérieurs ? « C’est un peu un système de pied à coulisse », résume l’élu, en ajoutant : « Il ne faut pas oublier non plus que certains commerçants approchent de l’âge de la retraite et auront peut-être envie de cesser leur activité. Il y a d’ailleurs des reprises qui sont également en cours. On fera donc vraiment du cas par cas. »

Et pendant les travaux ?

Concernant le calendrier, la mairie compte maîtriser le foncier de l’opération d’ici avril 2025. Un opérateur et un gestionnaire seront également désignés entre juillet 2023 et janvier 2024. Combien cette opération coûtera-t-elle et comment sera-t-elle financée ? Peu de chiffres circulent pour le moment. Pendant les travaux qui doivent se dérouler de juillet 2024 à mi-2026, les commerçants seront installés dans des locaux temporaires. Deux lieux sont aujourd’hui pressentis pour accueillir ces halles provisoires : le Campo Santo et le boulevard Alexandre Martin. « Les commerces seront installés dans des préfabriqués, avec un habillage et une communication permettant d’identifier l’offre commerciale. L’avantage du boulevard Alexandre Martin par rapport au Campo Santo est que celui-ci est plus facile d’accès, au niveau logistique, pour les commerçants », analyse Luc Nantier, qui y voit aussi l’intérêt d’une cohabitation avec le marché aux puces le samedi. « La dimension des installations dépendra du nombre de commerçants », poursuit-il. Cette installation provisoire pourrait cependant coïncider avec la transformation de Place d’Arc, annoncée à partir de fin 2024 pour la démolition du parvis et en janvier 2026 pour le chantier des commerces…Une donnée qui pourrait jouer sur la fréquentation du centre-ville… et donc celle des Halles. Pas de quoi cependant inquiéter Luc Nantier qui voit aussi, dans ce calendrier, une équité de la part de la municipalité entre ces deux importants pôles commerciaux. Gérante du magasin B.Glacier (voir encadré), Marie-Noëlle Lecointe estime cependant qu’il est important que les commerçants restent dans le quartier le temps du chantier. « Cela peut être rue des Halles, place de Loire ou même sur les quais avec un bel habillage. Pourquoi pas sinon place de la République ? », ajoute la commerçante, qui voit une difficulté commerciale dans une installation au Campo Santo et beaucoup d’inconvénients à un emplacement boulevard Alexandre-Martin. « On nous dit que 26 000 voitures y passent, mais il faut être certain qu’elles puissent stationner, argumente Marie-Noëlle Lecointe. Aux Halles, nous avons le plus grand parking de la ville. Notre clientèle vient de toute la métropole, pas seulement d’Orléans-centre. »

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