En région Centre-Val de Loire, l’esprit des Jeux souffle déjà avec le Comité régional olympique (CROS). Jean-Louis Desnoues, son président, et Nathalie Grenon, co-directrice du Comité régional olympique, en savent quelque chose. Pour Jean-Louis Desnoues, au niveau français, il y a cependant un regret : « Nous avons manqué le rendez-vous par rapport à ce qui se fait dans les autres pays hôtes des Jeux et qui s’y préparent sept ans avant. Les produits dérivés arrivent tardivement mais surtout c’était l’occasion de changer de paradigme, de mettre en place une vraie politique sportive. Faire d’une nation de sportifs, une nation sportive ! » Pour ce qui est des sportifs, la région Centre-Val de Loire est plutôt une terre de champions avec « vingt à vingt-cinq sélectionnés olympiques et para-olympiques en général et une représentation majoritairement féminine. Lors des derniers jeux, seize sont revenus avec une médaille ».
Des épreuves en région
Parmi les épreuves officielles de 2024, celles de tir se tiendront à Châteauroux mais il y aura également des préparations sportives qui s’effectueront en région. « Il y a plus de 750 équipements labellisés en France, il y a une concurrence entre les territoires mais aussi avec l’étranger en matière de préparation », estime Jean-Louis Desnoues. À Orléans, l’équipe de France de basket devrait venir se préparer à CO’Met et l’équipe de judo du Kosovo lorgnerait sur les dojos. Dans le Loiret, des cyclistes japonaises s’entraînent également déjà depuis plus d’un an. À Chartres, la piscine a été choisie par les Australiens. « Au départ, c’était les Américains qui voulaient l’équipement », remarque Jean-Louis Desnoues, en rappelant que ce genre d’événement a des conséquences. « Il y a des retombées économiques locales car les équipes s’installent sur place mais cela a également des effets sur le fonctionnement des équipements pour les disciplines sportives. Par exemple, le centre de tir de Châteauroux ne sera plus accessible à partir du mois de mai. » Pour aider à l’installation des sportifs, au niveau de l’hôtellerie régionale, des enveloppes ont même été attribuées pour investir dans des lits plus grands !
Animations et formations
Côté animation, le sport scolaire s’est déjà emparé des anneaux olympiques et risque encore plus de jouer la carte cette année mais il y a également d’autres acteurs qui devraient également organiser des animations. « Nous avons anticipé car nous savons que nous ne pourrons pas être partout en 2024. Nous formons donc des animateurs olympiques : des animateurs des centres sociaux, des centres de loisirs… Nous allons aussi former les personnels du Centre Régional d’Information Jeunesse », commente Nathalie Grenon. « Nous abordons l’histoire des Jeux, les valeurs mais aussi les stéréotypes, sans tabou, notamment la question du dopage ou l’environnement », ajoute-t-elle. « Cela fait partie de l’éducation populaire. Il y a une alchimie autour des Jeux. D’ailleurs, la nouvelle devise des jeux est : Plus vite, plus haut, plus fort et ensemble ! » Le comité régional avec ses partenaires a déjà prévu d’organiser 24 événements en région en 2024, quatre par département, là où la flamme ne passera pas (NDLR : la flamme est attendue avec de nombreuses animations, le 10 juillet à Orléans). Lors de ces événements, un village olympique est organisé mais avec un volet sport et culture et de l’éducation à un sport sans violence. « Cela fait partie du cahier des charges », assure Nathalie Grenon.
