Pendant le confinement, Alexandre Pelletier a retrouvé ses cartons à dessins datant de l’époque où il était encore élève à l’école des Beaux-Arts d’Orléans. Leur contenu a suscité l’intérêt de sa compagne qui lui a conseillé de se remettre à peindre. Pour se confronter à un regard extérieur, l’artiste est allé à la rencontre de Lydia Desbois, la patronne de l’Empreinte Hôtel à Orléans, qui tient une galerie dans un espace privatif lorsque celui-ci n’est pas occupé par ses clients. « Elle m’a dit qu’elle était intéressée ! » raconte l’artiste qui a mis près d’un an à peindre une quarantaine de pièces pour sa première exposition. Un succès. Cet été, celui qui est désormais connu sous le nom du Yack – nom correspondant à celui qu’il donnait à son micro dans le cadre de sa société de production vidéo – a encore exposé à l’Empreinte Galerie. « Cela m’a permis de réaliser que mon travail intéressait des personnes de tous les âges et d’horizons variés », résume celui qui travaille sur tablette graphique pour créer des séries sous forme d’estampes numériques. Si les créations emportent les faveurs du public, Alexandre Pelletier les peint ensuite. « J’ai par exemple réalisé une série sur les super-héros en m’inspirant de Botero », développe Alexandre Pelletier. Star Wars, Alice au pays des merveilles mais aussi Klimt, le portrait de Louis XIV jouant de la guitare électrique ou encore celui de Napoléon chevauchant le chien de Koons…, Le Yack réécrit les œuvres classiques avec une pointe d’humour et de graffiti. Un subtil mariage entre peinture classique, pop art et street art. « Ceux qui regardent mes toiles retrouvent des éléments qu’ils connaissent », analyse le peintre, qui devrait d’ailleurs s’attaquer, pour l’Empreinte Hôtel, à une création autour de Jeanne d’Arc.
Pendant le festival de Loire
Outre des estampes numériques qu’il expédie, grâce à une plate-forme numérique, en France mais aussi en Belgique, en Allemagne et aux États-Unis, Alexandre Pelletier exposera ses œuvres au salon de l’Habitat à CO’Met à Orléans. Il doit d’ailleurs y réaliser un live painting. Il sera également possible de le retrouver, le samedi au Festival de Loire à Orléans, pour la réalisation d’une œuvre en direct, sur une toile posée sur le mur de l’Empreinte Hôtel. « Ce sera un travail en graff, plus manga, avec des enfants sur l’eau et des poissons volants », précise l’artiste. Un événement proposé par L’Empreinte Galerie, qui vient en complément de réalisations d’artistes de l’association Faire ma P’Art, vendues au profit de l’association Les Mains Tendues. Pour ceux qui envisagent de venir au Festival de Loire, c’est un petit détour, à deux pas des quais, qui le mérite. Reste désormais à découvrir quelles seront les prochaines sources d’inspiration du Yack !
Pour le suivre : Instagram @leyack45