La Tribune Hebdo d’Orléans /Parmi les chantiers importants, il y a le conservatoire d’Orléans, en centre-ville. Où en est-on ?
William Chancerelle/Le conservatoire est un équipement important, avec une dimension patrimoniale. On veut préserver le petit bijou qu’est la salle de l’Institut tout en ayant des salles adaptées à l’enseignement des pratiques musicales d’aujourd’hui. L’idée est aussi de regrouper les enseignements sur le site, place Sainte-Croix, pour avoir une unité grâce aux deux bâtiments voisins, rue d’Escures, que nous avons acquis auprès de la Caisse d’Épargne. Cela nous permet d’obtenir une surface d’environ 4 000 m2 en tout pour ce conservatoire, qui accueille 800 élèves environ. Nous sommes actuellement en phase de programmation. Le début du chantier devrait commencer en 2025 pour une livraison à la rentrée 2027 avec un conservatoire nouvelle génération. Par ailleurs, il existe deux antennes du conservatoire : une à La Source et une autre aux Blossières. L’idée est d’accueillir les élèves aussi dans les quartiers et de leur offrir un parcours. Pas seulement dans les antennes. De la même manière qu’avec le projet Demos, l’idée est de rendre accessible la pratique de la musique dans les quartiers prioritaires. L’objectif est que les jeunes puissent aller plus loin. C’est une vision populaire, au sens noble du terme !
LTHO/L’Astrolabe 2 est l’autre dossier le plus avancé…
W.C./Contrairement au projet du conservatoire, nous n’avons pas, dans celui de l’Astrolabe 2, les mêmes contraintes sur le plan patrimonial car nous partons d’un terrain nu, d’anciens locaux de la CCI, situés sur la ZAC Interives. Ce nouvel emplacement est au cœur de la Métropole et accessible également de la gare. Ce sera un lieu de diffusion mais aussi de vie, on pourra s’y restaurer, y passer un moment… L’Astrolabe est labellisé scène des musiques actuelles. Ce nouvel écrin permettra d’équilibrer encore plus la programmation d’artistes émergents et de têtes d’affiche. L’équipement devrait être livré début 2027 pour accueillir la nouvelle saison à la rentrée.
LTHO/Que devient sinon la réhabilitation du musée des Beaux-Arts ?
W.C/C’est notre troisième grand sujet. Même si nous faisons vivre les collections, il faudrait revoir les circulations et assurer une plus grande visibilité au musée. Nous sommes par contre au stade embryonnaire et en discussion avec la Direction régionale des Affaires culturelles.
LTHO/Peut-on imaginer un musée Jeanne-d’Arc ou de la ville d’Orléans dans le futur ?
W.C/On voit bien qu’il y a une attente mais nous avons déjà plusieurs musées entre l’Hôtel Cabu, le Mobe, la Maison Jeanne-d’Arc… Il faudra plus mettre en valeur l’histoire de notre ville lorsque l’on entamera la réfection du musée des Beaux-Arts. Mais il faut faire étape par étape. Une fois le conservatoire rassemblé place Sainte-Croix se posera aussi la question de l’hôtel des Créneaux. Nous n’en ferons pas rien mais ce sera sur un temps long.
LTHO/ Le Grand Piano Festival était la nouveauté. Est-ce qu’il deviendra un rendez-vous annuel ? Y aura-t-il d’autres surprises ?
W.C/Je le souhaite. C’est un très bel événement, avec une partie de programmation gratuite et une autre payante autour du piano. Il a permis d’investir la ville et s’inscrit dans la continuité de l’ancien festival de jazz. D’ailleurs, deux concerts de jazz étaient proposés, cette année. J’attends la seconde édition avec les mêmes dates pour ouvrir l’été en beauté ! Nous ne créons pas de nouveaux événements mais allons surtout stabiliser ceux qui existent. C’est le cas autour des arts urbains avec le Loire Art Show, du 13 au 29 octobre. Le festival va durer quinze jours, il n’y aura plus d’excuse pour le manquer ! Nous renforçons sinon la programmation jeune public au Théâtre Gérard Philipe.