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Le Pole Dance ne connaît pas la crise

Le Pole Dance ne connaît pas la crise

Discipline sportive à part entière, le Pole Dance a de nombreux bienfaits pour le corps et l'esprit. Bon nombre d'Orléanais et d’habitants de l’agglomération l'ont bien compris, puisque le nombre de pratiquants a doublé, en quatre ans au studio Pole Dance Orléans. Et que la crise de la Covid n’a pas douché l’enthousiasme des adhérents.
Antonine Granet
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C’est en multipliant les démonstrations ouvertes au public que Lucile Oury, gérante du studio Pole Dance Orléans, et son équipe ont réussi à donner un autre regard sur une pratique souvent jugée comme lascive. Une réalité tout autre, puisqu’à trois mètres de hauteur, ce sont des corps fermes et souples à la fois qui exécutent des figures aériennes à la force des bras et des jambes et ce, avec grâce. « À notre échelle, c’est une dimension « loisirs » que l’on propose, explique Lucile Oury. Nous préférons permettre aux gens de pratiquer une activité ludique basée sur le dépassement de soi. Nous ne pratiquons pas la compétition. Ce qui nous fait vibrer, c’est le côté développement personnel ! »

En 2016, la campagne participative pour l’aménagement d’un nouveau local a cartonné. Plus de 140 contributeurs ont fait don de 5 600 €, permettant également l’installation de praticiens du bien-être au sein de l’école. Lucile Oury a en effet mis un point d’honneur à développer la prise de conscience de la mécanique du corps. « La plupart des gens pratiquent sans savoir pourquoi tel geste doit être fait de telle façon, et pas autrement, indique-t-elle. Pourtant, s’ils savaient, cela éviterait les blessures communes… » Pour ce faire, Lucile Oury a mis en place un stage d’une demi-journée avec l’ostéopathe qui partage le lieu. « Il est plus à même, d’un point de vue pédagogique, de parler des problématiques physiques liées au Pole Dance, et cela a bien fonctionné auprès de nos adhérents ».

Des femmes… et des hommes

Le Pole Dance est accessible à tous, et peu importe le passé sportif. Ni l’âge, ni le poids, ni le genre ne sont proscrits. « On est loin du cliché du corps parfaitement sculpté, souligne la maîtresse des lieux. Tous les corps sont capables, et c’est notre métier de travailler avec les difficultés de chacun. Il n’y a pas d’évolution type. Certains sont plus à l’aise que d’autres avec leur corps. On n’apprend pas tous de la même façon et à la même vitesse. » Ici, pas d’évaluation, donc : libre au pratiquant de choisir d’être orienté vers des cours plus évolutifs ou non. « On augmente ensuite la complexité des figures en termes de force, de souplesse et de coordination. »

L’école ne se limite pas au cours de Pole Dance, puisque neuf autres cours, complémentaires à la discipline initiale, sont proposés. « Depuis peu, nous proposons du Yoga Vinyasa, explique Lucile Oury. C’est un yoga très dynamique où on enchaîne les postures ; c’est aussi un bon moyen pour se gainer et acquérir souplesse, fluidité et équilibre. »

Pris de cours, comme toutes les entreprises, à l’annonce du confinement, Lucile et son équipe ont pu compter sur la fidélité de leurs adhérents. Plus d’une centaine de messages de soutien, ainsi que des dons financiers, ont été envoyés à l’école. « Durant cette période, nos élèves sont restés attachés au groupe et à la solidarité que l’on y partage. On a rapidement mis en place, de manière très simple, des cours en ligne. Le retour a été tellement positif que nous les proposons toujours. Cela permet aux personnes qui n’ont pas le temps ou qui ne se sentent pas d’être en groupe de continuer la pratique. » D’autant plus avec les restrictions du nombre de participants durant les cours… « Cela a créé une liste d’attente. Avec les cours en ligne, on répond à une demande sur le long terme. Nous avons aussi plus de réservations pour les cours individuels. » Avec le risque permanent des fermetures des salles de sport, le protocole sanitaire est scrupuleusement respecté au Pole Dance Orléans : seulement neuf participants par cours, et le prêt de matériel n’est plus autorisé. Les élèves ont déjà pris pour habitude de nettoyer la barre après chaque figure. Hormis les portes ouvertes, les représentations annuelles ont été annulées, dont leur participation à l’événement Octobre Rose, et ce jusqu’en janvier. « Pour le moment, on n’a pas à se plaindre, même si on se projette moins… », synthétise Lucile Oury. Pour elle, l’avenir de son studio n’est donc pas en jeu : « tout ce que l’on veut aujourd’hui, c’est continuer de proposer des services de qualité. La deuxième école que l’on a ouverte à Beaugency, en septembre 2019, a été une belle étape. Cela aurait été osé de lancer un nouveau projet cette année, mais je suis tout de même très fière d’avoir ma première salariée depuis la rentrée. Créer de l’emploi est très plaisant ! » 

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