C’est un grand photographe que le Palais des congrès de Tours met à l’honneur. Pas une figure du photojournalisme comme la France en a enfanté tant dans les 30 Glorieuses sur les théâtres des guerres qui secouaient alors la planète, les Caron, Cartier-Bresson, Depardon… Mais Jean-Marie Périer nous révèle une autre facette de ces années marquées par la croissance économique, la consommation de masse, une forme d’insouciance aussi, celle de la jeunesse en premier lieu qui va vivre sa révolution culturelle avec la naissance du rock, de la pop et de la variété à la sauce yéyé. Photographe du magazine Salut les copains de 1962 à 1974, Jean-Marie Périer fut au cœur de cette explosion musicale, photographiant toutes les étoiles naissantes de l’époque, souvent ses ami(e)s comme Johnny et Sylvie, Jacques Dutronc et Françoise Hardy, Cloclo, Eddy Mitchell, Sheila ou France Gall, mais aussi les Beatles, les Stones, James Brown, Bob Dylan….
Posez jeunesse !
Rares sont encore les étoiles au firmament : beaucoup se sont éteintes, certaines ont pâli, mais toutes restent dans les mémoires de celles et ceux qui ont vécu ces années folles, celles de la libération et de l’émancipation de la jeunesse accompagnant la naissance de la culture pop telle qu’elle s’est développée puis prolongée jusqu’au début du 20e siècle. C’est pour cela qu’on les retrouve avec plaisir sur les 150 clichés exposés à La Gallery, Pour la qualité des prises de vue très élaborées mais aussi pour l’imagination et la fantaisie du photographe, jamais en manque d’idées originales pour mettre en scène cette jeunesse irradiante.
Comme l’écrit Erik Orsenna, dans le livret de présentation de l’exposition : « Grâce soit rendue à l’œil fraternel et malicieux de Jean-Marie Périer. Par sa poésie, par son invention, il nous a délivrés de la nostalgie. […] En un mot, il nous fait le cadeau de la jeunesse. » Rien à ajouter, si ce n’est : courez rue Bernard Palissy pour admirer ces célébrités immortalisées pour l’éternité.