Le programme de rénovation de l’église Saint-André porté par la mairie de Villaines-les-Rochers avait été retenu en août par la Mission Bern pour la sauvegarde du patrimoine en péril, quelques semaines avant le Loto du Patrimoine organisé dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine qui se tiennent chaque année à la mi-septembre. Fin 2022, la Fondation du Patrimoine a pu révéler les sommes recueillies par ce 5e Loto du Patrimoine et donc les montants alloués aux 100 sites retenus l’an passé, un par département. Au total, 25,4 millions ont été attribués à ces 100 sites dans la limite de 300 000 € par site. Une somme qui vient s’ajouter aux 8 M€ déjà attribués aux 22 sites régionaux (un par région française) également retenus en 2022.
477 000 € de travaux
Pour l’Indre-et-Loire, c’est donc le programme de préservation de l’église paroissiale Saint-André qui a été retenu, à la fois pour sauver les fresques du Xe et le décor peint du XIXe. Cette église Saint-André a en effet la particularité d’être composée de deux édifices imbriqués, l’un médiéval et l’autre du XIXe siècle. En 1859, une nef prolongée par un chœur ont été élevés perpendiculairement au vaisseau de l’église romane qui, du coup, avec ses parties romanes conservées, le chœur et l’abside, a formé le transept de la nouvelle église. L’autre particularité de l’édifice est son décor peint. Il a été réalisé par le comte Galembert, un archéologue érudit qui a préféré ce procédé de la peinture à un décor sculpté. Des vitraux de la manufacture Lobin à Tours accompagnaient ce décor qui devait être pour son promoteur un bon exemple d’un système de décoration peu dispendieux.
Ce sont donc toutes ces créations uniques qui sont aujourd’hui menacées, les fresques par des infiltrations provenant de la toiture dégradée et les décors peints par des remontées de sels dans les murs extérieurs. Les 231 000 € alloués par la Fondation auxquels s’ajoutent d’autres fonds provenant de la collecte citoyenne (1 590 €) et les financements publics, de la mairie et d’autres partenaires comme le Conseil départemental, doivent permettre de lancer les travaux, dont le montant est évalué à 477 000 €, cette année.