Moment majeur de la vie politique française qui s’est déroulé du 25 au 27 décembre 1920, l’illustre congrès de Tours n’a paradoxalement laissé que peu de traces dans la ville, ce qui ne donne que plus de mérite au service des Archives municipales dirigé par Jean-Luc Porhel qui a malgré tout réussi à monter une exposition passionnante avec l’aide de François-Olivier Touati, professeur d’histoire à l’université de Tours.
Les débats se sont déroulés dans la salle du Manège située derrière l’église Saint-Julien mais qui a été détruite par les bombardements de juin 1940. Autre lieu toujours bien debout lui : l’hôtel de l’Univers qui a accueilli le banquet des congressistes le 27 décembre. On peut aussi citer le temple maçonnique des Démophiles rue Courteline dans lequel s’étaient retirés Léon Blum et ses partisans mis en minorité par la motion actant la scission au sein de la SFIO et la création de la SFIC (Section française de l’Internationale communiste) qui deviendra le Parti communiste en 1923 puis le PCF en 1943.
6 semaines de commémoration
Après la conférence inaugurale de
François-Olivier Touati le 6 octobre sur « Les enjeux du Congrès de Tours « 1920-2020) », sont programmées deux autres conférences à l’hôtel de ville les 19 et 26 octobre ainsi qu’une 3e le mardi 9 novembre à la faculté des Tanneurs :
• Mardi 19 octobre, 14 h-17 h – Noëlline Castagnez : « Le congrès de Tours : un anti lieu de mémoire socialiste ? » ;
• Mardi 26 octobre, 14 h-17 h – Serge Wolikow : « L’internationalisme, un horizon politique et social majeur en 1920 » ;
• Mardi 9 novembre – 14 h-17 h : Gilles Richard : « La droite en France face au Congrès de Tours » (site des Tanneurs, salle 70).
À l’occasion de ce centenaire, une grande exposition sera aussi organisée dans le péristyle de l’hôtel de ville du 20 novembre au 14 décembre. Autres événements prévus en décembre : un parcours historique de la salle du Manège au temple des Démophiles ; une reconstitution des débats par des étudiants à l’amphithéâtre Thèlème des Tanneurs le 1er ; un congrès scientifique du 1er au 3 conclu par un banquet ; une conférence chantée avec les chansons de lutte le 2 décembre ainsi qu’une soirée à la Cinémathèque le lundi 6.