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Carole Lebrun et son orchestre
Portrait

Carole Lebrun et son orchestre

La présidente de la Scic Ohé du Bateau, qui a fait revivre la salle du Bateau Ivre, professeure de théâtre de profession et chanteuse de formation, a accepté de tenir ce rôle très prenant au sein d'un Conseil d'administration exigeant parce que les candidat.e.s n’étaient pas légion. Et alors que son mandat s’achève, elle n’a pas encore décidé si elle replongerait..
Florian Mons
1973 : naissance à Sarcelles (95)
1991 : s'installe en Touraine.
2016 : présidente d'Ohé du Bateau // 2020 : réouverture du Bateau Ivre, fermé pour cause de Covid.

« Au sein de Ohé du Bateau, personne ne court après cette fonction », confie la présidente. Le collectif, qui a choisi une forme coopérative, se méfie des pouvoirs, a fortiori personnels. Carole Lebrun aussi, mais, entrée dans le collectif en 2013, elle s’y est pourtant collée. « Le collectif souhaitait une femme à la présidence. J’ai décidé de me présenter, non sans une certaine naïveté… Je ne mesurais pas les difficultés et tous les aspects de ce travail », admet-elle.

Jazz, tango, chanson française…

Mais la candidate avait des atouts. Prof de théâtre au lycée Grandmont, Carole Lebrun gère aussi la programmation des représentations que la salle de spectacle du lycée accueille, avec ce que cela suppose d’organisation et de montage de dossiers de subventions. « A l’heure actuelle, nous programmons deux ou trois spectacles de petites compagnies par an, détaille-t-elle. Mais avec ceux des élèves, cela fait une vingtaine de manifestations. » L’expérience du monde du spectacle est plus ancienne pour cette agrégée de lettres modernes, qui pratiquait le théâtre au lycée et à la fac et s’est finalement orientée vers le chant, formée à l’école de musique actuelles Tous en scène et à jazz à Tours. Une formation qu’elle travaille à parfaire depuis plusieurs années, sous l’égide d’un prof de chant lyrique. Un investissement dont les fruits furent la mise en scène de plusieurs pièces et spectacle, dont l’un, Façon Nougaro, joué plusieurs fois depuis 2008, avec la formation Xtêtes, lui tient particulièrement à cœur. Mais la mélomane est éclectique et fréquente aussi bien la chanson française que le jazz ou la musique baroque.

Peut-être une question d’adn. « L’un de mes grands-pères avait commencé une carrière de comédien, dans les années 40 et montait des petits spectacles dans les colonies de vacances de la Sncf, où il travaillait, raconte-t-elle. Un autre était pianiste et dirigeait le Big band du casino du Havre. Il jouait Oscar Peterson, Ella Fitzgerald, ou de la musique latino. Ils n’ont pas continué dans cette voie, mais j’ai toujours été un peu nourrie par cet imaginaire musical… » Depuis deux ans, cet atavisme populaire semble ressurgir. Avec son compagnon, l’accordéoniste David Rivière, et le trompettiste Didier Barbier, rompu aux bals et à l’animation musicale, Carole Lebrun travaille un album « pour faire danser les anciens, des vrais danseurs, très exigeants ! » Au programme : charleston, tango, cha cha cha, musique brésilienne… Quatre reprises mais surtout des compositions originales dont Carole a écrit les textes. Mais la chanteuse et son compagnon ont d’autres répertoires et travaillent notamment à un spectacle de « belle chanson » française ou l’on retrouve Gainsbourg, Gréco ou Marie-Paule Belle.

Un nouveau mandat ?

Au « Bateau », ce sont les administrateurs qu’il s’agit de faire swinguer. Pas toujours simple pour la discrète Carole Lebrun. « Au premier conseil d’administration, il y avait une vingtaine de personnes. Il faut pouvoir les emmener, confie-t-elle, et savoir aussi ménager les susceptibilités », ou encore dissiper les craintes quant à d’éventuelles « collusions d’intérêt », pour celle qui fut la compagne de l’ancien conseiller municipal Claude Bourdin. « Je ne suis pas une grande communicante. Franck (NDLR : Mouget, animateur du collectif) fait ça beaucoup mieux que moi. Mais je suis une bosseuse et je pense que j’ai été perçue comme telle. » Malgré les moments difficiles, « les turbulences », les frictions avec les collectivités, Carole, qui arrive en fin de mandat, « ne regrette rien ». « Tout ça m’a beaucoup apporté. J’ai rencontré des gens formidables. Et on a apprend aussi beaucoup de choses sur soi-même comme la patience… » L’Assemblée générale n’a pu encore se tenir, pour cause de Covid et le mandat de la présidente se poursuit encore pour quelques temps. Compte-t-elle se représenter ? « J’hésite encore. Je pense que je prendrai une décision après en avoir discuté en conseil d’administration ou en assemblée générale, répond-elle. Pour l’instant, je suis la présidente de la fermeture du Bateau. C’est très frustrant, j’aimerais bien profiter un peu du lieu ! »

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