Entre 15 et 20 % des déchets produits dans l’agglomération orléanaise viennent des entreprises. L’an dernier, la Métropole d’Orléans s’était d’ailleurs associée à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Centre-Val de Loire pour mettre en place, sur son territoire, la première édition des Éco-Défis, destinés aux restaurateurs et aux métiers de bouche. L’idée était simple : accompagner des bonnes pratiques en matière de gestion des déchets et récompenser les efforts ainsi faits par une labellisation spécifique. La pizzeria Nuanzza, à Ingré, avait ainsi été primée pour avoir remplacé ses emballages en carton par des boîtes métalliques consignées, tandis que Le Fournil de Pierre, à Chécy, avait séduit les membres du comité de labellisation pour son travail sur l’approvisionnement, les circuits courts et sa réutilisation de pain dur.
Cibler fleuristes et coiffeurs
Les Éco-Défis reviennent donc cette année, mais élargissent leur spectre à d’autres artisans-producteurs de déchets et de biodéchets : en plus des artisans de bouche, les coiffeurs et les fleuristes sont ainsi invités à faire œuvre d’inventivité… et à la faire connaître. « En France, nous sommes très forts pour trouver des problèmes, mais à un moment donné, c’est de solutions dont nous avons besoin », résume Luc Milliat, maire de Boigny-sur-Bionne et vice-président de la Métropole en charge du développement économique. Depuis vendredi dernier et dans les prochains jours, 750 entreprises du territoire métropolitain vont être ciblées et démarchées, une centaine pourraient participer à l’opération et une trentaine (23 l’an dernier) sont susceptibles d’être labellisées en octobre prochain. « Nous voulons faire passer le message aux entreprises que les déchets peuvent être une ressource », explique Thierry Cousin, maire de Saint-Pryvé et vice-président de la Métropole en charge de la gestion des déchets, qui indique d’ailleurs que les cheveux coupés offrent de nombreuses possibilités de valorisation. À bon entendeur…
