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À Tours, le neuf comme si de rien n’était !

À Tours, le neuf comme si de rien n’était !

On aurait pu craindre le pire avec la crise du Covid et l’arrêt total des chantiers pendant un mois et demi au printemps dernier, mais au final, le marché tourangeau n’a pas décroché, selon le bilan établi par OCELOR, l’observatoire régional de l’immobilier neuf. Avec une baisse des ventes dans le neuf de 7,5 %, il a même bien résisté comparé au marché national où le marché chute de 25 % !
A.S.
chantier à Saint-Avertin.

En France, il s’est vendu l’an passé 128 000 logements neufs, soit pratiquement 40 000 de moins qu’en 2019. Sur l’agglomération tourangelle, la baisse des ventes n’est que de 7,5 %, avec 1 145 logements vendus contre 1 238 en 2019. Sur ce total, 92 % sont dans des immeubles collectifs, 8 % étant des maisons individuelles. Il en est de même pour les mises sur le marché : malgré la crise sanitaire et la mise à l’arrêt de l’activité pendant 6 semaines au printemps, le nombre de lots finalisés et proposés à la vente se situe à 1 480 unités, un niveau tout à fait satisfaisant. Idem pour les permis de construire délivrés. Au niveau national, on constate une baisse de 16 % des « logements autorisés ».
Cela s’explique bien évidemment par la pandémie mais aussi par les élections municipales qui occasionnent toujours un ralentissement de l’activité le temps que les équipes se mettent en place. En région Centre-Val de Loire, cela n’a pas eu d’impact grâce à un excellent début d’année, on assiste même à une hausse de 12 % des permis dans le collectif. En revanche, dans la maison individuelle, les effets de la crise se font sentir : la baisse des demandes de permis a été de 10 % en 2020.

70 % des acquéreurs sont des investisseurs

Et les ventes de terrain chutent aussi fortement sur l’agglomération tourangelle, de l’ordre de 50 %. Ce qui maintient le marché à flot, c’est bien la promotion collective. Les mises en vente battent même un record, avec 1 376 lots proposés à la vente, soit + 9 % par rapport à 2019, et un record absolu. Ces logements étaient déjà construits ou en cours de construction au moment du déclenchement de la crise et n’ont donc pas eu à pâtir du ralentissement économique. Il faudra voir si 2021 restera sur cette même dynamique alors que les effets de la crise continuent de se faire sentir… Mais en tous cas, le stock disponible passe sous la barre des 10 mois, ce qui signifie que si les ventes continuent à un rythme soutenu, il y aura moins de biens disponibles à la vente et qu’il peut y avoir une tension sur les prix…

Autre donnée intéressante de ce bilan : sur ces ventes dans le neuf, plus de 70 % sont réalisées par des investisseurs, ce qui démontre l’attractivité, non seulement de l’immobilier, valeur refuge en temps de crise, mais aussi de la métropole tourangelle. Les acquéreurs occupants augmentent légèrement mais l’immobilier neuf est affaire d’investisseurs très majoritairement… À Tours plus qu’ailleurs !

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