Tous les spécialistes ont senti le vent tourner il y a plus d’un an et les chiffres ont confirmé leurs prédictions : les passoires énergétiques se sont vendues en masse. Face à la législation de plus en plus stricte contre ces logements mal isolés et énergivores, de nombreux propriétaires se sont empressés de se débarrasser de ces biens plutôt que d’y faire les travaux de rénovation énergétique obligatoires pour avoir le droit de les louer. Rappelons en effet que depuis le 1er janvier 2023, la loi interdit de mettre en location les habitations classées G au diagnostic de performance énergétique et dont la consommation d’énergie finale est supérieure à 450 kWh/m2/an. Au-delà de ce seuil, le logement est ainsi considéré comme énergétiquement indécent. L’annonce de la mesure dès 2021 a ainsi eu l’effet d’un coup de fouet incitant les bailleurs à réagir.
Effet d’aubaine ?
D’après le bilan du Conseil du notariat, les ventes de logements classés F et G ont ainsi représenté 17 % des transactions effectuées au troisième trimestre 2022, contre seulement 11 % l’année précédente. De même, les cessions de bien les plus énergivores de classe G ont bondi de 3 à 7 % en un an ! Une aubaine pour les acheteurs en recherche d’habitations à moindre coût et prêts à se retrousser les manches pour les réhabiliter…