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Un (GROS) casse-tête à résoudre

Un (GROS) casse-tête à résoudre

La Ville d’Orléans veut présenter avant 2026 des Halles rénovées qui deviendraient un vrai « lieu de convivialité ». La mairie a son plan en tête, mais il faut d’abord que les 72 copropriétaires accordent leurs violons. Bon courage !
B.V
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François Foussier est pressé. Ancien adjoint au Commerce, il est désormais, en tant que chargé de mission, le « Monsieur Halles Châtelet » de Serge Grouard, celui qui doit faire avancer ce dossier avant qu’il ne s’enfonce irrémédiablement dans la mélasse. Consciente que les Halles dans leur version actuelle ne sont plus l’avenir, la majorité municipale veut leur donner une autre dimension : celle d’un lieu ouvert, où les clients pourraient s’y retrouver « matin, midi et soir », pour tailler le bout de gras et faire bombance. « Je suis allé aux Halles de Toulon, prend pour exemple François Foussier. À 18h, on y mange des huîtres et on y boit du blanc. » C’est un peu de cet esprit-là que la mairie veut insuffler aux Halles. Elle souhaite y conserver le parking aux étages, mais veut revoir le rez-de-chaussée, peut-être en mordant un chouya sur la galerie marchande. « Surtout, on veut ouvrir les Halles au nord », insiste François Foussier, en prenant pour exemple ce qu’ont fait la boulangerie Nadal et Les Cafés d’Éric en d’autres points cardinaux. 

La Ville est ambitieuse : elle souhaite que les pioches et les pelles aient terminé de parler avant la fin de ce mandat. Mais avant, une étape indispensable doit être franchie : mettre d’accord les 72 copropriétaires (exploitants-bailleurs ou bailleurs seuls) des Halles qui se partagent le gâteau. 

Un opérateur, puis un gestionnaire

La mairie aimerait que les murs soient cédés à un opérateur « qui portera le projet » et qui louerait ensuite à un gestionnaire. « Il n’est pas question de faire des Halles municipales ou de continuer sur ce système de copropriétés », explique François Foussier, qui, en ce qui concerne le premier échelon de la fusée, est intéressé par un partenariat public/privé, sous forme de société d’économie mixte, par exemple. Sur le volet « gestion », « il faudra la confier à quelqu’un dont c’est le métier », continue François Foussier, en citant les fonctionnements de Place d’Arc ou de Cap Saran. Car la Ville veut en finir avec les disparités d’ouverture/fermeture et souhaite qu’une vraie stratégie globale en termes d’animation ou de répartition des surfaces commerciales soit proposée. Le coût envisagé de ce projet est estimé à 20-30 M€, qui ne seront, on s’en doute, pas apportés directement et totalement par la Ville d’Orléans. Celle-ci, par l’intermédiaire de François Foussier, pense que la négociation peut être bouclée avant la fin de l’année. « Il y a aujourd’hui une vraie volonté politique de faire bouger les choses , il faut en profiter », explique l’ancien adjoint au Commerce, qui renvoie aussi la responsabilité de ce dossier aux copropriétaires. « Tout seuls, ils n’y arriveront pas », annonce François Foussier, pour qui le temps semble presser, quand bien même le montage juridique ne sera pas aussi simple à rédiger qu’une liste de courses. « Ces Halles sont désuètes, justifie-t-il. La mairie doit intervenir fréquemment auprès de la commission de sécurité pour qu’elles restent ouvertes. Par exemple, il n’y a pas de sprinkler. S’il y a un incendie qui se déclare… Et puis, en sous-sol, les labos sont désuets eux aussi. Bref, il n’y a jamais vraiment eu d’investissement. » Visiblement, ça ne va pas durer.

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