|
|
Comment Orléans Events veut faire vivre CO’Met pour des retombées économiques substantielles

Comment Orléans Events veut faire vivre CO’Met pour des retombées économiques substantielles

« Il faut faire vivre CO’Met ». C’est l’ambition déclarée des élus locaux, qui ont mis le paquet sur la table pour offrir au territoire de substantielles « retombées économiques ». Mais comment va s’y prendre Orléans Events, l’entreprise privée à qui la Métropole a confié la gestion de son gros bébé, pour atteindre cet objectif ?
B.V
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur email
Partager sur whatsapp

Depuis début janvier, il est officiellement le boss de CO’Met. Loirétain d’origine, Paul Sechaud est revenu dans une ville qu’il a finalement redécouverte, et dont il salue les atouts esthétiques, culturels et économiques. L’homme sait que sur ses épaules pèsent désormais le poids d’un investissement public à plus de 160 M€ : si autant d’argent a été dépensé, c’est donc pour qu’il y ait un retour. Cela va être tout le travail de Paul Sechaud en tant que directeur général d’Orléans Events, filiale du groupe mondial GL Events, à qui la Métropole d’Orléans a confié l’exploitation de CO’Met pendant neuf ans. Enthousiaste, ce dernier dit avoir entre les mains un outil exceptionnel. « Tout est réuni pour que tout soit réussi », lâche-t-il dans une formule. Revenant sur la journée d’inauguration du 7 janvier dernier, il assure d’ailleurs « ne pas avoir vu de points négatifs ». L’accessibilité ? Nickel. Les buvettes ? Aucun problème. La circulation au dernier étage ? Engendrée par le format de l’événement, deux matchs séparés d’une heure de battement. « Je n’ai eu que des bons retours, appuie Paul Sechaud. Techniquement, cette salle offre des capacités formidables. Le 7 janvier, on a frappé fort et on s’est positionné. » Les manques en termes de connexion au réseau wi-fi et/ou 4G ? « Ce n’était pas une surprise, on s’attendait à quelques difficultés. Ce fut en effet un peu long de charger des pages, mais selon les opérateurs, 94 % des accès ont été délivrés. » Renvoyant la balle à la Métropole, qui doit il est vrai s’acquitter de ces aménagements, Paul Sechaud assure que tout devrait être réglé dans le courant de l’année 2023. 

« Un peu de patience… »

2023 sera une année forcément importantissime pour CO’Met et sa grande salle. Une grosse demi-douzaine de concerts y sont déjà positionnés, la validation de la Ligue des Nations de volley semble être une question de jours, de même que celle de la venue de l’équipe de France de basket, et l’OLB jouera le premier match de son histoire à l’Arena le 1er avril, contre Angers, en jauge pleine. D’autres événements pourraient venir grossir le calendrier, qu’Orléans Events devra d’ailleurs alimenter tous les ans d’une douzaine de dates (hors matchs d’Orléans Loiret Basket). Pour l’instant, et alors que la Métropole annonçait la venue de « stars internationales », la programmation 2023 peut toutefois en laisser certains sur leur fin. « Michel Polnareff, pour vous, ce n’est pas une star internationale ? » répond avec le sourire Paul Sechaud en évoquant le chanteur des 70’s, qui avait attiré 4 000 spectateurs en 2016 lors de son dernier concert à Orléans au… Zénith, une salle qu’ont déjà par le passé visitée Big Flo&Oli, Christophe Maé, Gims ou Soprano, au programme de… l’Arena en 2023. Avant que ne soient annoncés d’autres noms plus ronflants encore, Paul Sechaud demande, en creux, un peu de patience. « L’année 1 va permettre de nous lancer mais rapidement, CO’Met sera en orbite », prévient-il.

Des hôtels 2-3 étoiles à séduire

La rentabilité de l’équipement pourrait ainsi déjà être atteinte d’ici deux ans, et ce grâce notamment au Parc des Expos et au Palais des Congrès, qui devrait positionner Orléans comme une place forte du tourisme d’affaires. « En France, il y a différentes catégories de destination concernant l’événementiel, estime Paul Sechaud. Clairement, aujourd’hui, en termes d’ambition, Orléans se positionne en A. » La semaine dernière en conseil de Métropole, Charles-Éric Lemaignen s’est ainsi félicité que deux grosses entreprises du territoire, en l’occurrence Partnaire et Burban Palettes, aient déjà utilisé le Palais des Congrès pour leurs événements, cet automne. « Sans CO’Met, ces sociétés seraient allées à Paris », assure l’élu. Reste désormais à séduire des entreprises extérieures et des organisateurs de congrès professionnels afin de gonfler à la fois les caisses d’Orléans Events mais aussi celles du monde économique local. « Un congrès de 1 000 personnes, c’est 300 000 € de dépenses par jour pour le territoire », insiste Charles-Éric Lemaignen. Mais la crainte est justement que l’agglomération ne dispose pas d’assez d’hôtellerie « moyen et haut de gamme » pour satisfaire cette clientèle d’affaire. Selon les chiffres donnés en conseil de Métropole, il y aurait aujourd’hui 1 700 lits de disponibles dans des hôtels 3 ou 4 étoiles sur le territoire. « Trois-quatre projets sont en cours », rassure cependant Luc Milliat, maire de Boigny-sur-Bionne et vice-président de la Métropole en charge du développement économique. « CO’Met va certainement donner envie de développer des projets d’hébergement », complète Paul Sechaud, qui a lui aussi cerné ce besoin. Mais pour le reste, il assure que l’environnement économique dans lequel CO’Met s’inscrit est extrêmement favorable : « A Orléans, il ne manque aucun maillon de la chaîne, indique le directeur d’Orléans Events. Il y a de formidables entreprises qui travaillent dans le secteur de l’événementiel, que ce soit en termes de sécurité, de transports, de traiteurs… Nous n’avons pas identifié de secteur d’activité où il y aurait une faiblesse. » Si le puzzle ne souffre d’aucune pièce manquante, il faudra toutefois qu’Orléans Events joue à plein son rôle de chef d’orchestre pour contribuer à animer les lieux, en lien avec les organisateurs d’événements qui se produiront à CO’Met. Rien d’acté pour le moment, mais Paul Sechaud souhaite par exemple « améliorer l’expérience client du spectateur depuis le départ de son domicile », en mettant pourquoi pas en place des animations avec la Métropole et Keolis dans les transports en commun. Il aimerait aussi travailler le secteur qui va du parking P5 jusqu’à l’Arena, c’est-à-dire l’allée des Montées, pour maximiser « l’expérience extérieure ». « On aimerait que ce soit festif et sécurisé, mais on veut y aller doucement », insiste-t-il. Alors, The Show must go on, et rendez-vous dans un an.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Autres ARTICLES a lire
Événements de la semaine
10
Mar
#
À 20h30
10
Mar
#
De 14h à 21h vendredi, de 10h à 20h samedi, 10h à 19h dimanche
10
Mar
#
À 11h et 14h30 vendredi (scolaires), à 16h samedi
3
Mar
#
À 22h le vendredi, à 20h le samedi
3
Mar
#
À 20h30
ARTICLES RÉCENTS

Signaler un commentaire