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Une épicerie solidaire est prévue pour septembre

Une épicerie solidaire est prévue pour septembre

Pour lutter contre la précarité étudiante, des épiceries solidaires voient le jour dans plusieurs grandes villes de France depuis quelques années. L’Université d’Orléans devrait avoir la sienne d’ici septembre prochain. 
Hugo De Tullio
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Depuis le mois de mars 2020, 450 000 étudiants ont perdu leur travail en France. Pour lutter contre le fléau de la précarité étudiante, des associations réagissent en mettant en place des épiceries solidaires. C’est par exemple le cas à Lyon, Paris, ou encore Strasbourg. L’objectif : vendre des produits alimentaires à de très petits prix à des étudiants en situation financière fragile, grâce aux aides de la Banque alimentaire et diverses associations. Au départ, Yliasse, élu à la fédération étudiante Ôcampus, était tout seul à porter ce projet à l’Université d’Orléans : « j’avais comme première idée un frigo solidaire. Puis, en regardant à droite à gauche, on a eu l’idée de monter une épicerie solidaire. Aujourd’hui, nous sommes 17 étudiants sur ce projet. »

Si la pandémie a retardé les choses, l’épicerie solidaire reste aujourd’hui bien d’actualité et devrait se concrétiser d’ici septembre prochain. Pour le moment, deux réunions ont eu lieu et quelques pistes sont déjà envisagées. 

Dans un premier temps, un local accueillant les étudiants précaires pourrait être installé à la fédération Ôcampus, dans le bâtiment physique-chimie de l’Université, sur une surface de 80 m2. « On est en lien avec la Métropole et la Région, qui nous disent que ce ne sera pas un énorme frein de trouver un local », se réjouit Yliasse, qui espère trouver ensuite un autre local dans le centre-ville.

Où, pour qui, comment ?

On trouvera, dans cette épicerie solidaire, des produits alimentaires. Mais l’étudiant de 25 ans voit plus loin : « la priorité est l’aide alimentaire, mais j’aimerais aussi proposer des produits d’hygiène, comme des protections hygiéniques. » L’épicerie solidaire serait ouverte de 8 h à 18 h toute la semaine, et peut-être même le samedi après-midi. Mais qui pourra y avoir accès ? Les discussions sont toujours en cours : « on sera peut-être en lien avec une assistance sociale pour les inscriptions, ou on adoptera un fonctionnement plus libre, avec juste une carte étudiante à présenter. Il faut que la situation soit adaptée à la ville, et que ce soit local. » Une réunion par semaine est prévue pour que tout soit prêt pour la rentrée scolaire. Pas évident, pour autant, de savoir combien d’étudiants précaires viendront à l’épicerie, puisque ces derniers n’osent pas forcément faire le premier pas. C’est pourquoi « un vrai travail de communication » doit être effectué, selon Yliasse, qui souhaite miser sur les réseaux sociaux pour toucher le plus de monde possible.

L’élu à Ôcampus rappelle enfin que l’absence de président à l’Université d’Orléans renforce la difficulté à monter des projets. Néanmoins, le jeune homme reconnaît que l’établissement fait en sorte de lutter contre la précarité numérique grâce à l’achat d’ordinateurs. « Il y a de la bonne volonté, d’autres aides existent, mais elles ne sont pas adaptées aux formes de communication actuelles. On veut aider à les faire progresser. » 

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