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Les urgences ont craqué 

Les urgences ont craqué 

Depuis le 29 mars, le CHRO a déclenché son plan blanc en raison du manque d’infirmiers aux urgences. Seules les urgences vitales sont accueillies. Un préavis de grève a été déposé à partir de jeudi par les médecins des urgences.
G.M (avec B.V)
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Aux Urgences du Centre Hospitalier Régional d’Orléans, la quasi-totalité du personnel infirmier est en arrêt maladie en raison du prolongement de la saturation liée à la fermeture des lits d’hospitalisation. Lundi matin, la situation ne s’était pas améliorée, obligeant toujours à la prise en charge exclusive des urgences vitales au service des urgences adultes. Si leur état le nécessite, les patients doivent appeler le 15 pour y accéder. Le cas échéant, direction le médecin traitant, les maisons médicales pluridisciplinaires, maisons de garde, SOS Médecins, ainsi que les autres établissements. L’Agence régionale de Santé Centre-Val de Loire observait elle, en fin de semaine dernière, « une recrudescence de personnels en mal-être et situation de burn out. » En attendant, pour permettre de fluidifier les urgences et libérer des lits, une commission étudie chaque dossier médical pour rediriger certains malades vers des services de soins de suite ou vers une hospitalisation à domicile. Une campagne de recrutement, mise en place par le CHRO, est également en cours. 

« De la maltraitance dirigée »

Pour Grégory Quinet, aide-soignant au CHRO et secrétaire départemental de Sud Santé-Sociaux, la situation est intenable depuis trois ans : « Dès 2019, un rapport classait la fonction publique hospitalière parmi les métiers les plus pénibles de France. Aujourd’hui, plus personne ne veut aller travailler aux urgences, même en doublant le salaire et avec des heures supplémentaires. » Ce représentant syndical décrit des soignants épuisés « qui ne peuvent plus soigner les patients avec respect et qui risquent leur diplôme. C’est de la maltraitance dirigée. » Pour lui, l’augmentation des salaires liée au Ségur de la Santé n’est qu’un simple rattrapage : « il faudrait des salaires dans la moyenne européenne. Il manque presque 500€ et il faut recruter pour rouvrir des lits. Ils ont appelé les réservistes, mais il nous faut surtout des soignants ! » 

Une rencontre devait avoir lieu ce mercredi entre Serge Grouard, président du conseil de surveillance de l’hôpital, les représentants de Sud et la direction. Le sénateur loirétain Jean-Pierre Sueur (PS) a quant à lui écrit au ministre de la Santé afin de demander « des mesures exceptionnelles » pour l’hôpital d’Orléans. La situation de l’établissement est telle que  le journal Le Monde lui a consacré un article en début de semaine. Des voies s’élèvent pour appeler à un changement de direction.

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