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Un PLUM appliqué… mais contesté

Un PLUM appliqué… mais contesté

Si le Plan local d’urbanisme métropolitain (PLUm) a bien été adopté par les élus d’Orléans Métropole, il fait depuis l’objet de plusieurs recours.
Gaëla Messerli
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Le Plan Local d’Urbanisme métropolitain (PLUm), applicable depuis le 4 mai dernier, fait actuellement l’objet de plusieurs recours au tribunal administratif d’Orléans*. Plusieurs habitants contestent ce document de plusieurs milliers de pages : c’est par exemple le cas du Collectif de la rue Neuve, à Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, qui défend la protection des arbres du Domaine de Soulaire, propriété de la Ville d’Orléans, ainsi que ceux se trouvant sur les parcelles limitrophes. Ce collectif avait obtenu gain de cause auprès du tribunal administratif d’Orléans en octobre 2021, obtenant non seulement l’annulation de l’abattage des arbres (qui avaient cependant déjà été coupés…), mais aussi celui du permis de construire autorisant la construction de 21 maisons rue Neuve (un appel, déposé par le promoteur et la mairie, est en cours auprès du Tribunal de Versailles, ndlr). Plusieurs membres du collectif contestent aujourd’hui le PLUm, car selon eux, « Orléans Métropole a supprimé l’EBC (Espace Boisé Classé) qui protégeait les parcelles ». Pour ces riverains, les parcelles concernées sont désormais classées en « boisement urbain et espace d’ornement », un régime moins protecteur que l’EBC, car il autorise la création d’aires de jeux, d’abris de vélos ou piscines… « En déclassant le fond du domaine de Soulaire ainsi que les parcelles attenantes, c’est comme si on cherchait à légaliser ’’le délit’’ ! », résume le collectif.

Des mécontents au nord et au sud

À Fleury, les riverains du Clos de Lapanty ont quant à eux uniquement déposé, pour l’heure, un recours gracieux auprès de la Métropole, mais réfléchissent à un recours au tribunal administratif. « Nous avons jusqu’au 1er octobre », affirme Sylvie Delarue, l’une des membres de l’association qui tente de sauvegarder son quartier. Une cagnotte a d’ailleurs été mise en ligne afin de financer les actions en justice contre le PLUm sur helloasso.
Lors de l’enquête publique, les commissaires-enquêteurs avaient émis des réserves en demandant « qu’il soit tenu compte des observations formulées, et plus particulièrement sur la réalisation d’un épannelage harmonieux permettant de révéler une succession logique de hauteurs sur le site de l’OAP Interives-Libération ». Depuis les riverains ont été déboutés concernant « la construction d’un immeuble », qui ne respecterait pas, selon eux, « les règles d’urbanisme ». Ils ont rencontré la maire de Fleury, qui les aurait « avertis du projet d’installation de Pôle Emploi sans pour autant négocier les hauteurs ». « Dans le PLUm, la Métropole a tracé deux liserés verts entre les parcelles côté RD 2020 et les habitations, insiste Sylvie Delarue. Mais nous n’en connaissons pas la largeur et restons inquiets des hauteurs des constructions. » L’association pointe également les emprises au sol, ainsi que les différences de traitement entre Orléans et Fleury sur une même zone. Outre les futurs bâtiments le long de la RD 2020, les habitants s’inquiètent aussi des projets du LIDL voisin, qui a racheté plusieurs propriétés. Affaires à suivre, donc.

* Nous n’avons pas pu obtenir de la Métropole le nombre total de recours contre le Plan Local d’Urbanisme métropolitain (PLUm). Jean-Vincent Valliès, vice-président de la Métropole en charge de cet épais dossier, n’était par ailleurs pas disponible pour en discuter en temps voulu. 

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