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L’OLB sort du cadre

L’OLB sort du cadre

Le calendrier du championnat de Jeep Elite, haché menu depuis le second confinement, n’est pas facile à gérer pour l’OLB. Mais le club tente de trouver des solutions pour garder un lien vertueux avec son public et ses partenaires.
Benjamin Vasset
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Jeter un coup d’œil sur le calendrier d’Orléans Loiret Basket donne le vertige. Depuis le 26 septembre, le club du Loiret a disputé sept matchs de championnat et trois rencontres de Coupe de France. Nous sommes à la mi-février et c’est comme si, à peu de choses près, la saison n’avait toujours pas commencé. Le second confinement a sonné un glas provisoire sur le championnat de France de basket : entre le 17 octobre et le 12 décembre, l’OLB n’a joué qu’une fois, contre l’ASVEL, le 8 novembre. Au contraire du foot, du rugby ou du hand, le feuilleton hexagonal du basket a été interrompu, ne subsistant que quelques affiches éparses pour satisfaire aux desiderata du diffuseur actuel de la Jeep Elite, L’Équipe 21, qui rappelons-le, ne verse pas un euro à la Ligue.

S’attendre à tout

Difficile, dans ces conditions, de faire vivre une dynamique à l’intérieur d’un club sportif professionnel qui, habituellement, bâtit sa semaine de travail en fonction de la rencontre du week-end : c’est comme si dans un restaurant, on s’amusait à préparer des plats pendant toute la journée sans faire de service le soir… Comment réagissent les joueurs, premiers concernés par ce calendrier tronqué ? « Leur métier, c’est l’entraînement, et leur plaisir, c’est le match, résume Didier Nourault, le président de l’OLB. Aujourd’hui, le boulot du staff, c’est de réinventer la façon de s’entraîner, en faisant peut-être un peu plus de physique ou en bossant des scénarios de match. » Quand les semaines ont été vides de rencontres officielles, l’OLB a d’ailleurs organisé des matchs amicaux.

Le club espère aujourd’hui que la saison ira tout de même à son terme. « L’avantage du basket, c’est que tu peux jouer plusieurs fois par semaine, affirme Didier Nourault. À partir de mars et jusqu’en juin, il faudra mettre toutes les chances de notre côté pour que la saison se finisse. Donc l’idée, c’est de préparer les joueurs pour qu’ils puissent jouer, peut-être, deux-trois fois par semaine. » L’idée d’une « bulle » sanitaire, comme la NBA l’a formalisée pour terminer sa saison 2019-2020, est évoquée sans tabous. Elle ne sera peut-être pas la solution retenue, mais les clubs de Jeep Elite s’y préparent. « Cette crise nous a appris à ne rien nous interdire, dit-on à l’OLB. Et quand on décidera de vraiment repartir pour terminer la saison, il faudra nous donner trois semaines de préparation exclusives. »

Si les joueurs sont impactés par cette saison exceptionnelle, les « bureaux » le sont aussi. À l’OLB, aucun salarié n’a cependant été mis au chômage partiel, et plusieurs d’entre eux se concentrent aussi sur la « nouvelle » stratégie mise en place pour faire vivre le club dans cette période particulière. Ainsi, les matchs de Coupe de France contre Boulazac et Monaco ont été retransmis en direct sur la page Facebook du club, et produits par lui. L’objectif est désormais, pour le reste des rencontres de championnat, de valoriser les partenaires lors d’avant et d’après-match diffusés sur les canaux de communication du club. Ainsi, le 13 février, pour la réception de Monaco en Jeep Elite, match sponsorisé par la Région, l’OLB va aller plus loin : avec le Saran Handball, qui joue au même moment contre Pontault-Combault, « nous allons organiser une présentation commune, annonce Didier Nourault. L’idée, c’est que le public métropolitain puisse venir à une soirée sport, à partir de 18 h et jusqu’à 22 h 30, devant son écran. »

Produire, à l’avenir, ses propres retransmissions ?

Pour le président d’Orléans Loiret Basket, il s’agit autant de s’adapter aux contraintes actuelles que de préparer l’avenir, dans un contexte où le principe de commercialisation des droits TV d’une compétition sportive évolue. Peut-on d’ailleurs imaginer que les clubs de Jeep Elite puissent, dans un futur proche, produire leurs matchs à domicile, puis les vendre ensuite à leur propre public ? La chose doit être mise sur la table et discutée pour aboutir à une solution satisfaisante pour tout le monde, clubs et Ligue compris. « Mais cela permettrait d’éviter un appel d’offres bidon, pense Didier Nourault. Nous pourrions alors « vendre » deux produits différents : l’ambiance du match à domicile, avec tout ce que cela comporte pour ceux qui voudraient y assister, ou le match derrière l’écran, avec des choses différentes qu’on pourrait apporter. » Le 9 janvier dernier, 15 000 personnes ont assisté à la retransmission – certes gratuite – du match de Coupe de l’OLB sur ses réseaux. Il a été réalisé par un partenaire, Florent Heurtebise, pour une valorisation que le club estime à environ 10 000 €. De quoi, quand même, donner des idées. 

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