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«Bruissements d’elles», l’art et la femme
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«Bruissements d’elles», l’art et la femme

«Bruissements d’elles», l’art et la femme

Pour sa 21e édition, le festival Bruissements d’Elles continue de témoigner de la diversité de « la création au féminin », son credo depuis sa création. Du 4 au 25 mars 2020, douze structures culturelles dans onze villes partenaires proposeront ainsi spectacles, concerts et expositions...
Emilie Mendonça

Né en 2000, Bruissements d’Elles a depuis bien grandi. À l’origine de ce festival qui conjugue la création au féminin, on trouve les villes de Joué-lès-Tours et La Riche. Aujourd’hui, pour la 21e édition qui débute le mercredi 4 mars, onze villes participent à l’événement, qui se décline en diverses formes artistiques jusqu’au 25 mars prochain.

Le trait d’union entre les partenaires qui ont rejoint l’aventure au fil du temps est la femme, et plus précisément la femme-artiste. Ainsi, chaque programmatrice et programmateur (car ce métier s’accorde plus souvent au féminin en Touraine !) a choisi une artiste à mettre à l’honneur dans sa programmation. On obtient ainsi un panel créatif où la chanson, le théâtre, le cinéma ou les arts plastiques s’unissent pour composer une 21e édition forcément féminine, et très hétéroclite.

LA FEMME … OU PLUTÔT LES FEMMES

Les profils des artistes annoncées en Touraine sont en effet des plus divers. Côté chanson, on retrouvera par exemple la Canadienne Mélissa Laveaux sur la scène de la Pléiade, le jeudi 12, ou la Cap-Verdienne Mayra Andrade à l’espace Malraux le mardi 24. Toutes deux marquent, dans leurs récents opus, un retour aux origines : la langue et la culture haïtiennes pour la première, et le créole et le portugais du Cap-Vert pour la seconde. Mais Mayra Andrade amorce un virage électro tandis que Mélissa Laveaux nous emmène vers le folk et la soul, un fossé les sépare. Et que dire d’Anastasia et Marjolaine Piémont, qui officieront quant à elles dans le registre de la chanson française le vendredi 13 à Saint-Pierre-des-Corps ?

Le féminisme les réunit-elle ? Suzane, dont le concert affiche complet à Ballan-Miré, ne cache pas son engagement, qu’elle chante dans « SLT » pour dénoncer le harcèlement subi par les femmes. Si Mayra Andrade ne s’affirme pas forcément féministe, elle admet que « dans ma famille, les femmes sont fortes et indépendantes, c’est peut-être ce qui me pousse à réagir dès qu’on touche à la liberté de la femme ». Et si l’on parle féminisme, le thème sera abordé à Oésia avec la pièce Nous sommes les petites filles des sorcières que vous n’avez pas pu brûler ! (6 mars).

Mais à l’époque de #metoo ou #balancetonporc, là n’est pourtant pas (totalement) la question pour le festival. L’engagement de l’événement se situe ailleurs. Du stand-up avec Alvie Bitemo à Saint-Pierre-des-Corps, du Flaubert à Saint-Cyr-sur-Loire avec Isabelle Andréani, Emmanuelle Pasquier la clown à Azay-le-Rideau, les scénographies de Danielle Marchal exposées à Luynes…

Avec Bruissements d’Elles, les femmes s’affirment avant tout comme artistes, dans toute leur diversité, reflet de la pluralité du féminin. Un univers multiforme à explorer jusqu’au 25 mars en Touraine.

+ d’infos
Du 4 au 25 mars dans les salles partenaires. Programme complet et billetterie sur bruissementsdelles.fr

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