Au 1er janvier 2021, Orléans compte donc officiellement 116 238 habitants. En dix ans, la hausse est de 3 000 personnes ; en cinq ans, elle est de +1,63 %. Un dernier chiffre évocateur, même si, en comparaison, il est moins important que sur l’ensemble de la métropole (+3,75 %) et du département du Loiret (+1,99 %). Il n’empêche que cette progression, sur les cinq dernières années, fait d’Orléans la préfecture la plus dynamique de la région, devant Blois (+0,73 %) ou Tours (+1,23 %). « Il fut un temps où l’on ne jurait que par Tours… », fait remarquer jeudi dernier, en conseil municipal, l’adjointe orléanaise à l’éducation, Chrystel de Filippi.

Optimisme oblige, d’autres élus de la majorité évoquent de récents « classements » dans lesquels Orléans tire son épingle du jeu. Michel Martin, adjoint aux Finances, met le doigt sur la sixième place occupée par la ville dans une « enquête sur le bien-vivre » en France, tandis que William Chancerelle, adjoint à la culture, rappelle que le journal Le Monde a classé Orléans parmi les « vingt destinations 100 % France » à découvrir au plus vite. En décembre dernier, une étude des plateformes Régionsjob et Parisjob a aussi, rappelons-le, placé Orléans en 16e place (sur 20) des métropoles françaises sur le plan de l’attractivité. 

À un tournant

Pour l’opposition socialiste, Ghislaine Kounowski se projette en se demandant quel seront « les effets de la Covid-19 et du télétravail » sur l’attractivité d’Orléans. Pour Serge Grouard, maire d’Orléans, la cité johannique est, « parmi les villes à moins de deux heures de Paris, celle qui est la mieux placée et la moins chère » pour accueillir de nouveaux résidents. Tout le monde semble donc d’accord pour dire que la capitale régionale va certainement voir sa population augmenter. « Mais que souhaitons-nous pour Orléans pour les années et les décennies à venir ? », questionne de son côté Jean-Philippe Grand (EELV), pour qui il n’est « pas souhaitable que nous devenions une cité-dortoir pour les Parisiens ». 

Orléans à un tournant ? Serge Grouard dit en être conscient. Il pointe les ressources importantes de la ville, notamment en matière d’enseignement supérieur, et indique qu’il va falloir trouver un « équilibre » entre l’augmentation de l’offre de logements et la politique environnementale que lui et son adjoint à la ville-jardin, Jean-Paul Imbault, veulent mettre en place (voir p.8). Le maire d’Orléans pointe aussi d’autres chantiers prioritaires pour accompagner l’arrivée potentielle de nouveaux arrivants, et notamment la liaison ferroviaire Orléans/Paris. « Il y a de grosses marges de progression : la desserte n’est pas à la hauteur d’une capitale régionale », lance le maire d’Orléans.

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