Comme pour d’autres grands rendez-vous tourangeaux, Vitiloire a bien l’intention, après deux années d’absence, d’offrir un bol d’air aux habitants du Val de Loire, en sus des verres de cabernet franc, chenin ou de pineau d’aunis. Pour peu que la météo soit clémente, le boulevard Heurteloup, le jardin de la Préfecture et leurs abords devraient, peut-être davantage que les autres années, attirer les visiteurs.
Déguster et apprendre
Cent cinquante vignerons représentants 79 appellations, du quarts-de-chaume aux coteaux-du-giennois, en passant par les appellations d’Indre-et-Loire (chinon, bourgueil, saint-
nicolas-de-bourgueil, vouvray, montlouis, touraine, touraine-
amboise, touraine-chenonceaux, touraine-azay…). Autant d’étapes pour cette visite du Val de Loire devenue traditionnelle, qui avait attiré, en 2019, 35 000 visiteurs. Pour être guidé dans ce petit périple œnologique, le salon propose, comme à l’ordinaire, des ateliers dégustation pour connaître les cépages les plus rares, comprendre les assemblages, découvrir les sols, pour finalement faire parler le vin. Mais on pourra aussi bénéficier de l’éclairage d’un expert à l’occasion d’un parcours thématique organisé par l’Office du tourisme de Tours. Au Pavillon des chefs, on en apprendra encore davantage grâce à dix chefs qui viendront partager leur savoir-faire et leurs astuces. Parmi eux, des cuisiniers italiens assureront un dialogue gastronomique avec la ville de Parme, jumelée avec Tours et invitée du cette édition, que l’on retrouvera également au village gastronomique installé place de la Gare, lequel, bien sûr, fera la part belle aux spécialités du Val de Loire. Mai on pourra également se restaurer dans le jardin de la préfecture, qui accueillera un restaurant gastronomique.
Des animations décentralisées
Pour la part artistique du salon, une exposition du photographe David Darrault sera installée sur les grilles du jardin, qui évoquera les animaux que la vigne accueille, grâce à une viticulture respectueuse de la nature : papillons et insectes divers, oiseaux et mammifères sauvages et domestiques. Côté musique, les organisateurs du festival Terres du son proposeront le samedi, place Choiseul, une animation musicale, avec notamment le concours des DJ Thelma et Crossover, et à la Guinguette, samedi également, c’est un théâtre d’improvisation, assuré par les serveurs de la compagnie Service compris qui agrémentera la soirée.
Un événement attendu par les amateurs autant que par les producteurs du cru. Au domaine Pierre Sourdais, à
Cravant-les-Coteaux, près de Chinon, on se réjouit d’avance de cette convivialité retrouvée, comme des « 500 bouteilles vendues en moyenne pendant le week-end, c’est une très belle manifestation, un trait d’union et un tremplin pour les appellations », résume-t-on. Au domaine des Forges, à Val-du-Layon, en Anjou, on est présents à Vitiloire « depuis le début. Parmi les visiteurs, nous voyons les anciens étudiants qui venaient au début et pour qui le salon est devenu un lieu de rendez-vous. Ce sont des clients fidèles », assure-t-on. Et de prévoir « au moins 900 bouteilles » pour les satisfaire, qu’ils viennent du Val de Loire, de Paris, où de Lyon, puisqu’ils pourront être livrés par un transporteur,
partenaire du salon.