Les plus fréquentés (comme ceux de la gare de Saint-Pierre, palais des sports Grenon ou piscine du Lac quand elle est ouverte) fonctionnent à 50 % de leurs capacités, d’autres sont bien en dessous de cette moyenne. C’est une évidence : tous les abris vélos installés sur le territoire de la Métropole ne rencontrent pas un franc succès loin de là. « La logique d’implantation depuis 2013, année de la mise en service de la 1re ligne de tramway, c’est le report modal ou l’intermodalité, explique Christophe
Boulanger, vice-président de la Métropole chargé des mobilités et du schéma cyclable. Ils sont installés à proximité de la ligne de tramway ou d’une ligne de bus attractive pour permettre aux gens d’accéder aux transports en commun à vélo et de stationner celui-ci en toute sécurité dans la journée : ces abris ont donc une vraie utilité… »
Même si leur niveau de fréquentation est resté assez faible jusqu’à aujourd’hui. Alors que le service est gratuit pour les titulaires d’un abonnement mensuel Fil Bleu et ne coûte que 15 € par an pour les autres. « Nous avons besoin de mieux faire connaître ce service qui fait partie de cette offre globale pour développer l’utilisation du vélo, reprend Christophe Boulanger. Nous misons beaucoup sur l’effet réseau pour le faire connaître. Plus vous avez de parcs, plus les gens les voient et plus ils s’habituent
à les utiliser : ce service doit s’inscrire dans leur quotidien si on veut qu’il se développe… »
Un abri vélos à la gare de Tours à la rentrée
La Métropole mise aussi beaucoup sur le futur abri de la gare de Tours pour donner une visibilité nouvelle au service. Le projet est actuellement en cours d’instruction et devrait être construit courant de l’été sur l’emprise de l’îlot Vinci. Un équipement attendu par de nombreux
Tourangeaux qui pourront enfin laisser leur vélo à la gare avant de monter dans un train. Sa capacité devrait être d’une centaine d’emplacements contre 20 à 40 pour les abris installés jusqu’à présent. Le dernier en date, installé place de la mairie à La Riche, propose ainsi 28 emplacements. Son coût s’élève à 52 426 € HT qui se répartissent entre le prix de l’abri lui-même (35 426 € HT) et le coût des travaux à hauteur de 17 000 € HT. Ce qui n’est pas anodin comme investissement au vu de la fréquentation actuelle. Heureusement pour la collectivité, le projet a été subventionné à 80 % : 40 % via le programme Alvéole, financé par les certificats d’économies d’énergie, qui accompagne les changements dans les mobilités, et 40 % par la Région Centre-Val de Loire via les contrats régionaux de solidarité territoriale.
Tours va tester
les vélos box
Avec ce 14e abri, la capacité de stationnement de vélos sur la Métropole est portée à 474 places, ce qui laisse une belle marge de progression dans leur utilisation car ils sont loin de la saturation.
D’autres collectivités ont installé un système de stationnement, plus petit et moins onéreux : le box à vélos permet de garer 6 à 8 vélos sur l’équivalent d’une place de parking voiture. Mais pas certain que son coût – bien inférieur certes, de 2 à 8 000 € par box – , rapporté au nombre de vélos stationnés, soit d’un meilleur rapport service rendu / prix.Et se pose aussi le problème des places où installer ces box, car, dans certains quartiers, cela ne peut que se faire sur des places de parking pour voitures, ce qui ne fait pas l’unanimité de tous les usagers… Quoi qu’il en soit la ville de Tours – et non plus la Métropole – a prévu de tester ce dispositif dans les prochains mois, et quelques box à vélos devraient pousser en ville…