Début septembre la Région Centre-Val de Loire, collectivité compétente en matière de transports et Autorité Organisatrice sur ce sujet, a signé avec SNCF Voyageurs une nouvelle convention d’exploitation des Trains Express Régionaux (TER) jusqu’au 31 décembre 2031. Mais attention, il ne s’agit pas d’un « chèque en blanc », insiste la collectivité, qui fait déjà les gros yeux à son partenaire et assure qu’il y aura davantage de pénalités si des manquements sont à déplorer en termes de ponctualité et de régularité, notamment, deux volets qui hérissent régulièrement les poils des voyageurs. Aucun détail n’a été donné sur le niveau de ces pénalités, mis à part que le service rendu par la SNCF ne sera plus évalué de façon globale mais ligne par ligne qui sont au nombre de vingt sur le territoire régional. « Les bons résultats d’une ligne ne viendront plus compenser les difficultés d’une autre », assure-t-on à la Région.
Plus aucune fermeture de gare
Parmi les autres engagements pris dans cette nouvelle convention, l’augmentation des trains directs entre Tours et Orléans et, à plus long terme, la hausse du nombre de dessertes sur les lignes Paris-Orléans-Tours, Paris-Nevers ou Paris-Bourges. « L’engagement de ne fermer aucune gare » a également été contractualisé. Bref, la Région, qui va quand même mettre 190 M€ par an sur la table (soit près de deux milliards jusqu’en 2031) pour que ses TER roulent et fonctionnent, est prête à investir pour que le service soit de meilleure qualité que ces dernières années. Elle dit d’ailleurs avoir fait sa part de boulot en commandant 32 nouvelles rames – appelées Région2N – au canadien Bombardier et en finançant un nouveau centre de maintenance à Fleury-les-Aubrais, afin de minimiser le risque de pannes et d’améliorer le service dont l’un des objectifs est notamment de réduire l’empreinte carbone du territoire et de lutter contre le réchauffement climatique. Sauf que la Région admet dans le même temps une baisse des trajets domicile-travail et une hausse des déplacements occasionnels par rapport à 2019. Alors, ne faudrait-il pas mettre en place des tarifs plus avantageux pour les voyages « one shot » ? Par ailleurs, la gratuité pour les moins de 26 ans dans les transports en commun est toujours dans les projets de l’exécutif régional, dès que les turbulences liées à l’inflation actuelle se seront atténuées.