Marine Vanpoulle FINE FLEUR  | Tribune hebdo - L'actualité du Loiret et de l'Indre et Loire
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Marine Vanpoulle FINE FLEUR 
Portrait

Marine Vanpoulle FINE FLEUR

La jeune entrepreneuse de 30 ans, qui a appris son métier pendant cinq ans en Australie, est à la tête de l’atelier de création florale et agence événementielle Will You Marine Me ? Elle a réussi en quelques années à implanter sa philosophie des fleurs locales et de saison en Touraine. Au point de vouloir y relancer la filière de la fleur coupée disparue depuis belle lurette et de travailler à la création d’une exploitation. Si elle relève le défi, elle sera à la tête d’un beau bouquet d’activités…
patrice naour
1993 Naissance à Tours
 
2013 Départ en Australie
 
31 décembre 2018 Création de sa société

« À la base, quand j’ai démarré début 2019, je devais commencer par l’activité événementielle, mais un an plus tard, tout s’est arrêté et les mariages que j’avais en commande sur l’année 2020 ont presque tous étaient annulés… » Il a donc fallu qu’elle s’adapte et, comme à chaque fois qu’un obstacle se présente sur son chemin, Marine Vanpoulle l’a contourné avec cette énergie qui l’anime quand elle parle de son métier. : « Du coup, j’ai d’abord développé l’atelier de fleuristerie avec les créations de bouquets et de décorations qui continuaient de se vendre pendant le confinement. » L’histoire s’est donc écrite à l’envers de ce qu’elle avait prévu initialement, mais le plus important, c’est qu’elle a continué de s’écrire alors qu’elle était menacée par le virus…

Grâce à Marie, du restaurant La Cuisine de Marie, qui lui a proposé son ancien local, Marine a pu s’installer en centre-ville de Tours, rue Berthelot. Où Will You Marine Me ? a toujours pignon sur rue. Mais elle a quitté l’ancienne petite cuisine pour réunir ses activités dans un double local mitoyen, l’un pour l’atelier de fleuristerie, l’autre pour l’agence événementielle.

« J’ai simplement adapté ce que j’avais appris en Australie où j’ai passé cinq ans, explique-t-elle. Je travaillais là-bas dans un lieu qui organise plus de 250 mariages par an avec cette particularité d’utiliser les fleurs produites au jardin pour réaliser toutes les décorations, et c’est que j’aimerais reproduire ici. »

Après une enfance à Fondettes et un BTS de marketing-communication, Marine est partie en Australie. « Lors de mes premiers mois là-bas, j’ai pris des cours d’anglais et puis j’ai eu l’opportunité de travailler à Stones of the Yarra Valley, ce lieu magique au nord de Melbourne où on vient se marier du monde entier. C’est là que j’ai appris à travailler la fleur. » Mais au bout de cinq ans, Marine rentre en France. « C’était exaltant comme travail mais je suis très attachée à la Touraine, je m’en suis aperçue pendant ces années, trop de choses me manquaient, j’avais 25 ans, j’étais seule à l’autre bout du monde, j’ai eu envie de rentrer… »

Bientôt son jardin pour être son propre fournisseur

De retour à Fondettes, elle passe un CAP de fleuriste pour valider tout ce qu’elle a appris sur le tas là-bas et se lance dans la grande aventure de l’entreprise. Et découvre surtout qu’appliquer la même philosophie qu’en Australie, c’est-à-dire travailler avec des fleurs locales et de saison, coupées à la demande ou presque, n’est tout simplement pas possible dans sa chère Touraine car ici la filière n’existe plus. Pour trouver des fleurs fraîchement coupées qui ne viennent pas en camions frigorifiés des Pays-Bas, il faut se tourner vers l’Anjou ou le Loir-et-Cher où quelques producteurs locaux subsistent encore. « C’est très compliqué de se fournir localement car il faut jongler avec une multitude de petits fournisseurs, ce qui prend énormément de temps. Alors nous avons adhéré à la plateforme Fleurs d’ici où nous avons au moins accès à des fleurs françaises. C’est une production régionale ou des régions voisines, le transport est donc supportable en termes d’empreinte carbone, même si ce n’est pas encore l’idéal… »

C’est pour cela que Marine travaille ardemment à un autre projet : développer une filière locale de fleurs coupées et qu’elle envisage d’acquérir son propre jardin pour les faire pousser. Le projet est écrit, le terrain identifié, reste à trouver le budget. « C’est la suite logique si je veux aller au bout de mon idée de travailler avec des fleurs locales. Aujourd’hui les petits producteurs ont du mal à trouver des clients car, contrairement à l’alimentation où la notion de produits de saison est en vogue, la notion de fleurs de saison n’est pas encore suffisamment développée. Les fleuristes n’ont pas encore fait leur révolution, et les clients veulent toujours de la rose venue des Pays-Bas toute l’année… Cela prendra du temps de changer les mentalités mais on sent que ça commence à infuser… » Elle veut donc rajouter à ses activités de fleuriste et de wedding designer, celle de productrice de fleurs. Pour réaliser un beau mariage à trois…
Et ça pourrait bien marcher car, depuis son installation la jeune femme a démontré qu’elle était avisée : son entreprise compte aujourd’hui six salariés et en recrute deux autres pour continuer à se développer ! Petite fleur deviendra grande…

 

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