La page du redressement est tournée et le feuilleton de la possible reprise du club est clôt : Jean-Marc Ettori reste aux manettes et la SASP Tours FC continue d’exister. Ainsi en a décidé le tribunal de commerce de Tours le mardi 3 mai. Il a privilégié la continuation de l’activité avec comme objectif le remboursement de la dette de 4,3 M€ plutôt que la cession – sans reprise de ce passif – à la famille Da Fonseca dont le projet de reprise était soutenu par la mairie de Tours. Mais l’homme d’affaires corse – à la tête du groupe spécialisé dans l’hôtellerie et le voyage Corsicatours – ne veut pas reproduire les erreurs du passé et revivre ce qu’il appelle son « chemin de croix » en se retrouvant immédiatement dans de nouvelles difficultés. Il a apporté des garanties pour un plan de développement sur 5 ans, mais, surtout, il entend s’entourer d’autres personnalités pour donner une assise plus solide au club.
Un nouveau président
Il a ainsi, dès la publication du jugement du tribunal de commerce de Tours, officialisé l’information qu’il avait cédé 30 % des parts de la SASP Tours FC au président du Tours Métropole Basket Bruno de l’Espinay et à son manager général, Romain Régnard, spécialiste du sponsoring à la tête de sa société 6e Homme. Le SCO d’Angers, club de Ligue 1 voisin, aurait aussi pris une participation. Mais, Jean-Marc Ettori ne cesse de la répéter depuis des années, « si quelqu’un me fait une offre sérieuse, je suis prêt à passer la main. » Et ce d’autant plus facilement aujourd’hui qu’il a sauvé le club de la liquidation. Il a aussi annoncé dans La Nouvelle-République du 4 mai vouloir nommer Jean-Marc Plantureux, actuel président du club de Chambray-lès-Tours, président du Tours FC. « C’est un ami, un Tourangeau, c’est ce qu’on demandait, non ? Et il connaît le foot, la Métropole… »
Il faut attendre maintenant que la montée de l’équipe en N 3 soit validée administrativement – sur le terrain, c’est presque fait, le Tours FC est leader de son groupe en Régionale 1 – par la Commission régionale de contrôle des comptes au mois de juin et le futur ex-président Ettori pourra mettre en place son nouveau projet pour permettre au Tours FC de renouer avec un horizon plus ambitieux, loin des tracas financiers et du fracas médiatico-politique qui entoure le club depuis des années.