Après plusieurs déménagements au fil de sa longue existence et après avoir affronté quelques périls, comme les bombardements de 1940, la bibliothèque de la Société archéologique de Touraine (Sat) dispose désormais d’un lieu fonctionnel. Une aile du Logis des gouverneurs, coupé par la rue des Maures et construit à l’emplacement de l’ancienne enceinte romaine, a en effet été restaurée pour accueillir les livres et documents du fonds de la Sat, désormais baptisé Bibliothèque d’histoire de la Touraine, à deux pas de la chapelle Saint-Libert, également propriété de l’association, et des bibliothèques municipale et universitaire. Acquis auprès de la municipalité en 2019, le bâtiment a bénéficié de travaux conséquents permettant désormais à la bibliothèque de disposer de trois niveaux, où le bois a été privilégié, et où seront réunis les 18 000 ouvrages récoltés par la société savante au fil des 182 ans de sa vie. « Mais nous disposons aussi de fonds privés, légués par les familles de plus d’une centaine de membres de la Sat à leur disparition. C’est le fruit de recherches considérables », souligne Yves Cogoluègnes, ex-président de la Sat, qui a supervisé le projet.
530 000 € de travaux
Précisons cependant qu’outre ce fonds documentaire, l’association possède également une collection de plus de 50 000 objets, stockés à Tours-Nord, présentés occasionnellement au public. Cette réalisation, d’un coût de 530 000 €, a été rendue possible par l’utilisation des fonds propres de la Sat et la vente d’un de ses bâtiments, la participation de ses membres, du Conseil départemental, de plusieurs associations et, pour la plus grande part, de la contribution de mécènes.
Si la bibliothèque n’a pas vocation à organiser des événements, ses animateurs entendent bien, par cette nouvelle installation, la rendre plus visible, plus identifiable et un peu plus grand public, tout en comblant encore chercheurs, étudiants ou érudits. Sous l’égide de la bibliothécaire Myriam Le Souëf, une équipe orientera les visiteurs, dès que le déménagement, qui devrait durer deux ou trois mois, sera achevé. Pour Yves Cogoluègnes, « ce sera l’occasion de faire un tri » et – qui sait ? – de redécouvrir des merveilles oubliées. Mais qu’on se le dise : l’association manque de matériel informatique. L’appel est lancé !