Un jour elle finalise les aides de la Ville aux associations pour accroître les tournées des épiceries sociales mobiles dans davantage de quartiers ; le lendemain elle expose le projet de centre municipal de santé dans le quartier des Rives du Cher ; la semaine suivante elle coordonne avec les services de la Préfecture la mise à l’abri pendant le confinement des sans-abri au gymnase Racaut pendant le confinement, avant de présenter quelques jours plus tard le nouveau numéro Vert du dispositif Tours Solidaire organisant la mise en relation des habitants pour des actions d’entraide mutuelle ou de « micro-solidarités » dans les différents quartiers… En cette fin d’année, Cathy Münsch-Masset est sur tous les fronts pour colmater les brèches dans les dispositifs de solidarités sous tension à cause de la crise sanitaire.
Le social, c’est plus qu’un métier pour elle : une vocation. « J’ai toujours eu ça en moi, je me suis engagée très jeune en politique au sein des Jeunes Socialistes parce les injustices sont intolérables, il faut agir chaque jour pour faire avancer ces valeurs de justice, d’humanisme, de solidarités… »
On l’imagine en pasionaria de la social-démocratie brandissant le drapeau de la lutte contre la pauvreté et les inégalités dans les assemblées qu’elle fréquente. Mais, comme son nom l’indique, elle n’a pas d’ascendance ibérique puisque ses origines sont en Alsace. « Je suis arrivée jeune à Blois avec mes parents, tous deux profs d’allemand », raconte-t-elle. De fait, sans tomber dans les clichés, elle dégage ce sérieux, cette rigueur mais aussi de la bienveillance. « Je pense être attentive, à l’écoute des autres, en tout cas, c’est ce travail collectif, ces échanges avec mes interlocuteurs, que ce soient mes collègues élus ou les citoyens, qui me plaisent dans l’action publique. Et contrairement à ce que pourrait laisser penser mon parcours, je ne suis pas une techno, j’adore le terrain… » Toujours claire dans ses exposés, maîtrisant parfaitement ses dossiers, à l’aise en public, calme, posée, elle en impose sans avoir besoin de s’imposer.
Elle en impose sans s’imposer
Pas pasionaria donc, mais passionnée assurément. De la chose publique, de l’engagement, de la politique au sens noble du terme. Elle fut la plus jeune conseillère municipale de Blois lors du second mandat de Jack Lang en 1995. Pas encore 20 ans et déjà son premier engagement politique. Après des études à Sciences Po et à l’IRA (Institut régional d’Administration) de Nantes, c’est au ministère de la Justice qu’elle débute sa carrière professionnelle au sein de l’APJJ (Protection judiciaire de la jeunesse) à Paris. Convaincue que par l’accompagnement, l’éducation, la bienveillance, on peut remettre un(e) jeune sur un chemin moins chaotique. Elle a choisi de quitter ce secteur après une quinzaine d’années « pour découvrir un autre univers tout simplement, celui du handicap qui est aussi porteur de valeurs fortes ». En 2015, elle devient directrice de l’APAJH (l’Association pour adultes et jeunes handicapés) d’Indre-et-Loire avant de devenir à l’été 2019 la nouvelle directrice du foyer des Capucins à Tours-Nord au sein de l’association Habitat et Humanisme, poste qu’elle continue d’occuper à mi-temps.
Sur la plan politique, après un break de près de quinze ans consacrés, entre autres, à fonder une famille de quatre enfants, âgés de 19 à 10 ans, la militante restée fidèle au PS réapparaît sur la scène régionale en 2015 en devenant vice-présidente en charge des lycées et de l’apprentissage au sein de l’équipe de François Bonneau. « C’était un peu inattendu, on nous donnait perdants mais on l’a emporté et j’ai découvert d’autres facettes de la jeunesse à travers ma délégation aux lycées et à l’apprentissage, c’est toujours passionnant… »
L’opposition municipale à Tours lui a d’ailleurs reproché d’avoir conservé ce poste à la Région en même temps que sa délégation de 1re adjointe à Tours et son siège de vice-présidente à la Métropole. Le seul moment où on a senti que l’impassible blonde pouvait voir rouge. « Je répète ce que j’ai toujours dit : je lâcherai mon mandat à la Région en 2021 lors des prochaines élections et d’ici là, je veux être jugée sur mon travail, j’ai horreur des procès d’intention. Je suis une grande fille responsable, je sais m’organiser pour remplir mes différentes missions… »
16 réponses
Très fier de ma fille et de son parcours…
Bel article , merci.
qui peut croire qu’une personne, quelque soit son sexe, peut assumer correctement 2 mandats dont chacun est lourd (et une charge de famille nombreuse par-dessus le marché) ? Le bon sens et la décence vis-à-vis des électeurs auraient voulu qu’une démission du mandat à la Région intervienne. Marre de ces élus qui s’accrochent et qui prennent les électeurs (ici de la ville de Tours et de la Région) pour des gogos !
Félicitations Cathy
Mois le ne hurle p avec les loups : Je te connais bien et apprécie ton sérieux ,ton extrême gentillesse et ton désintérêt personnel absolu .
Tu es une belle âme.
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Ton attentif
Alain
Certainement une personne avec de grandes valeurs humaines incontestables…mais quel gâchis compte tenu des circonstances détestables. Le désintérêt personnel absolu me semble plus vraiment correspondre ….triste pour sa famille…et un parcours politique qui s’annonçait brillant . Quelle image encore pour notre département qui touche aussi bien à gauche qu’à droite ….
Désintérêt personnel a 350000 euros en 2ans sans soit disant n être au courant de rien moi une telle somme sur mon compte je m en aperçois on ne vie vraiment pas dans le même monde
Le commentaire de Papa …..très fier de sa fille je pense qu’il devrait le corriger…..c’est triste pour cette famille et tous ces problèmes collatéraux des agissements de son gendre surtout quand on touche â des financements pour handicapés et que l’on veut se présenter avec des ideaux de gauche et défendre les faibles ! C’est pire que la Honte
Idem Chapron…dit Alain…ton désintérêt absolu !! Oui bien sûr !
Comme désintérêt personnel absolu !! …no comment….
la lecture rétroactive de cet article et des commentaires laisse un goût amer.
Oui ..surtout que je fais des commentaires que l on ne passe pas ici….a croire qu il y a complicité…..!
Fier de sa fille….et du gendre ? ….
Oui….de quoi sourire sur ces propos élogieux et sur deux commentaires ….fier parcours et désintéret absolu…
Partage total.de votre commentaire. Drôle car les miens ne sont pas publiés….
On est en droit de s’interroger sur la valeur ajoutée créée par ces élus justifiant toutes ces sommes perçues et de quelles façons, leur dit ‘engagement politique’ impacte ou influe la vie des habitants de la ville/métropole/région ? Les jeunes talents, créant de l’emploi et de la valeur ajoutée s’exportent dans des pays où les rémunérations sont plus attractives, les politiques moins corrompus et où la seule option de s’élever dans l’échelle sociale n’est pas seulement de faire du copinage politicien et cumulatif. Espérons qu’un jour cette perspective soit étudiée plus sérieusement, que les créateurs de valeur soient plus justement considérés en payant moins de charges et d’impôts qui sont redistribués à certaines personnes malveillantes sensées les servir. Pour l’instant c’est l’inverse que l’on observe.
désintérêt complet pour le handicap le poste de directrice sert de tremplin a la carrière politique ,départ deux ans après la prise de poste pour être remplacée par son mari incompétent .Quid des usagers et des personnels?
condamnée par la justice à 18 mois de prison avec sursis et confiscation de sa maison afin de rembourser les sommes détournées au détriment de l’APAJH ; lors du verdict, la présidente a parlé de « sa prétendue naïveté » et « sa mauvaise foi caractérisée ».