L’association orléanaise des Cycloposteurs a vu le jour en juillet 2020. Gr-ce à la Petite Reine,
elle se consacre à la collecte et la valorisation des biodéchets sur tout le territoire.
Julien Lebrize, « agent cyclo-logistique » et chargé de communication digitale chez Les Cycloposteurs, est l’un des quatre membres fondateurs de cette association, aujourd’hui tous salariés. Anne Bignolas, Cédric Blum et Véronique Gorel ont porté le projet avec lui. Leur concept est simple : ils récupèrent sur la remorque de leur vélo les déchets alimentaires ou végétaux de commerces ou entreprises tels que des fleuristes, les restaurateurs ou les cantines scolaires. Depuis le premier semestre 2022, ils assurent aussi la livraison dernier kilomètre pour un transporteur sur l’hypercentre d’Orléans, en livrant des librairies, pharmacies ou boutiques de cosmétiques. Une façon, pour eux, d’optimiser le nombre de vélos en centre-ville et de réduire le nombre de camions. Les Cycloposteurs ont aussi pédalé pour le festival Hop Pop Hop, pour le marché de Noël, pour le festival de Loire ou pour L’Unisson, à Saint-Jean-de-la-Ruelle.
Vers une SCOP ?
Le projet initial de l’association était de créer une boucle vertueuse : « Les maraîchers locaux font pousser les légumes, les restaurateurs qui les achètent les transforment, et ce qu’ils ne peuvent pas transformer, nous le récupérons, nous en faisons du compost et nous le redonnons aux maraîchers », détaille Julien Lebrize. Le cycloposteur concède toutefois qu’un tel système n’est pas aisé à mettre en place pour une question de volume et à cause du coût de l’analyse du compost. L’équipe espère par conséquent trouver le modèle économique qui lui permette de se développer en SCOP.
Tout le compost transformé n’est pas vendu mais redistribué auprès des adhérents de l’association. Une borne d’accueil est disponible pour les particuliers devant le magasin Les Comptoirs de la Bio, quartier Ch-telet, et fonctionne sur abonnement. « Les gens payent déjà la collecte et valorisation des déchets dans leurs impôts, donc ceux qui déposent leur biodéchets dans la borne font un acte militant et citoyen », annonce Julien Lebrize, en espérant qu’une telle action soit facilitée par le passage obligatoire au tri séparé et à la valorisation des biodéchets en 2024. La Métropole a quant à elle attribué un site rue des Murlins aux Cycloposteurs, dans le (peut-être) futur écoquartier des Groues, avec un espace de rangement et un site de compostage. « Il y a de bonnes choses qui ont été faites pour le vélo en ville, mais on pourrait aller plus loin », glisse Julien Lebrize. Tout vient à point à qui sait pédaler ? En attendant, l’association a droit à quelques subventions bienvenues et le grand public ne manque pas de remarquer les cycles en ville. Probablement la meilleure façon de le sensibiliser.
Plus d’info : Instagram, Facebook et www.lescycloposteurs.fr