Rentrée réussie pour l'USO et l'OLB à Orléans : les détails de la stratégie de la ville | Tribune hebdo - L'actualité du Loiret et de l'Indre et Loire
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Rentrée réussie pour l’USO et l’OLB à Orléans : les détails de la stratégie de la ville

Rentrée réussie pour l’USO et l’OLB à Orléans : les détails de la stratégie de la ville

B.V
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Après avoir été voté au conseil métropolitain en novembre dernier, le retour de l’USO et de l’OLB dans le périmètre de compétences de la Ville d’Orléans a été approuvé, lundi, en conseil municipal. Cela ne veut pas dire qu’il est effectif : pour cela, deux tiers au moins des communes (représentant plus de la moitié de la population totale de la Métropole*) doivent le voter au sein de leur assemblée municipale. Mais en réponse au contexte pour le moins agité au sein du conseil métropolitain, certaines Villes, comme Saran, n’ont pas (encore ?) inscrit ce point aux ordres du jour de leurs conseils municipaux**, ce qui a le don de mettre en rogne Serge Grouard, à la fois maire d’Orléans et président de la Métropole. « Ce n’est pas une bonne application de la charte de gouvernance », a-t-il fait remarquer lundi, lui qui se sait par ailleurs très contesté sur cette question de la gouvernance par plusieurs de ses collègues maires…

Une ligne à tracer

Sur le fond, Serge Grouard justifie ce rapatriement des deux clubs sportifs de haut niveau dans le giron de sa Ville par le simple fait que leurs résultats, depuis qu’ils étaient portés par la Métropole, n’ont pas été probants, que ce soit pour l’USO (redescendue en Nationale 1), l’OLB (actuellement en Pro B) ou le Fleury Loiret Handball (rayé administrativement de la carte après une descente sportive en D2). Or, pour Serge Grouard, quand l’USO et l’OLB battaient pavillons municipaux, leurs dynamiques étaient selon lui bien meilleures : « l’USO était alors montée de DHR en Ligue 2 et l’OLB avait joué la Coupe d’Europe. » Le maire d’Orléans n’a, de toute façon, jamais été convaincu par le transfert des clubs sportifs de haut niveau à l’échelon métropolitain. Car pour lui, le sport dans son ensemble doit être l’objet d’une politique pilotée par une mairie. Or, sans ses deux principaux clubs sportifs gérés entre 2017 et 2023 par la Métropole, « la Ville d’Orléans ne pouvait pas mener une politique sportive globale, explique Serge Grouard. Ou alors on décidait que la Métropole port(ât) la politique sportive de toutes les communes ». Mais on l’a compris : cela n’a jamais été dans ses projets, ni probablement dans celles de ses collègues-maires. Conseiller municipal d’opposition socialiste, Baptiste Chapuis a quand même un peu tiqué, lundi, sur ce transfert de compétences. Pour lui, « la Métropole était un échelon pertinent pour discuter de ces sujets avec d’autres interlocuteurs, comme la Région ou le Département ». Mais aujourd’hui, la machine est enclenchée, et l’élu socialiste questionne donc plutôt l’avenir : « Maintenant, qu’attend-on de ces deux clubs ? Quelle politique sportive veut-on engager à Orléans, avec quel impact financier ? » C’est que nous sommes déjà pratiquement à mi-mandat, et les turpitudes métropolitano-municipales ont concouru à faire perdre un temps fou, depuis 2020, dans la conduite de cette politique. D’autant que rien n’a jamais été totalement clair sur qui pilotait quoi dans ce(s) dossier(s) sportif(s). Adjoint aux Sports pour le compte de la Ville d’Orléans, Thomas Renault, par ailleurs conseiller métropolitain délégué au sport de haut niveau, avait par exemple clairement dit dans nos colonnes, en juin dernier, qu’il avait écrit en début de mandat un projet sportif métropolitain, à propos duquel il n’avait jamais eu, selon lui, de réponses de sa hiérarchie… Un épisode qui montrait alors que la communication n’était pas toujours très huilée entre Serge Grouard et ses adjoints-conseillers métropolitains au sport.

Des sous en plus ?

Depuis quelques semaines, la ligne assez floue sur l’accompagnement de l’ECO-Volley semble aussi le prouver. Pour rappel, en septembre 2020, le soutien financier à ce club qui vivait tranquillement au niveau amateur avait été boosté d’un coup par le binôme en charge du sport (Thomas Renault et Romain Lonlas), avec l’objectif de le faire monter au plus haut niveau professionnel. Mais en novembre dernier, ce soutien a été soudainement remis en question par Serge Grouard, lorsqu’il a affirmé – peut-être pour faire passer la pilule de la disparition des Panthères – qu’il n’y aurait pas d’autres clubs pros à Orléans… En début d’année, l’édile indiquait toutefois que la subvention municipale à l’ECO-Volley ne diminuerait ni n’augmenterait, avant d’être légèrement confirmée à la hausse, ce lundi, en conseil municipal. (voir encadré). Pour terminer, Baptiste Chapuis a pointé lundi des « rapports compliqués entre la mairie et certains clubs » sportifs. Un euphémisme en ce qui concerne l’USO, puisque son président, Philippe Boutron, est désormais en guerre ouverte avec Thomas Renault et Romain Lonlas. De manière un peu moins tranchée, les rapports entre les élus au sport et la direction de l’OLB ne sont pas, non plus, des plus chaleureux. De tout cela, il n’en a pas (encore) été question lundi dernier, mais Serge Grouard a promis un débat sur la politique sportive dans le courant de l’année. Peut-on cependant envisager des moyens financiers plus importants pour chacun de ses clubs ? « Je n’y suis pas fermé », a déjà prévenu le maire d’Orléans. Reste à savoir avec qui, et pour quoi faire.

*Ou bien par la moitié au moins des conseils municipaux des communes représentant les deux tiers de la population de la métropole orléanaise.

**Si cette délibération n’est pas présentée dans les conseils municipaux, il est considéré que les communes en question se prononcent pour le maintien de la compétence à la Métropole.

 

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