Astrid Galaret : Aller plus haut  | Tribune hebdo - L'actualité du Loiret et de l'Indre et Loire
|
|
|
Astrid Galaret : Aller plus haut 
Portrait

Astrid Galaret : Aller plus haut

Membre de l’équipe de France de vol à voile, cette Orléanaise a découvert le planeur « par hasard » pour en devenir aujourd’hui l’une des meilleurs spécialistes du monde. Rencontre avec une jeune femme qui a souvent la tête dans les nuages, mais sur les épaules.
Marie-Sophie Gessat
30/01/1998 : Naissance à Orléans
 
31/10/2014 : Vol d’initiation
 
1er-15/07/2023 : Participera au 12e championnat du monde FAI – Catégorie Féminine, à Soria-Garray en Espagne

À côté du football, du basket ou du tennis, le vol à voile est un nain médiatique dans l’Hexagone. Pourtant, notre pays brille dans ce sport, puisque l’équipe de France est actuellement championne d’Europe en catégorie générale et championne du monde en catégorie féminine. Dans cette discipline, les femmes ont le vent en poupe, comme la jeune Astrid Galaret, qui s’est démarquée l’été dernier lors du dernier championnat du monde au Royaume-Uni, en réalisant quatre podiums sur huit épreuves.

Son goût du challenge, cette Orléanaise l’a expérimenté dès son premier vol, en 2014. Une révélation, alors qu’elle n’était qu’en classe de Première. « Pour le baccalauréat, explique-t-elle, nous devions choisir un sujet de TPE, un exposé qui regroupait deux matières. Or, ma partenaire de travail faisait déjà du tourisme aérien. En nous rendant sur l’aérodrome le plus proche, nous avons découvert des planeurs et nous en avons parlé à nos professeurs. Ils ont apprécié l’idée d’un exposé sur ce sport où il n’y a pas de difficultés liées aux contraintes physiques des moteurs. Mais pour l’illustrer, il fallait faire un vol d’initiation ! » Embarquée dans les airs, c’est durant cette première expérience qu’Astrid Galaret prend conscience de son appétence particulière pour le planeur. « Alors que j’étais venue là par hasard, j’ai rapidement ressenti l’envie de continuer à voler et d’aller vers le haut niveau et la performance », continue-t-elle.

Espoir national

Ce faisant, la jeune Astrid va s’inscrire aux Planeurs d’Orléans. « J’y ai réalisé mon initiation, le club m’a prêté du matériel, et grâce à lui, j’ai pu passer les divers championnats en France », raconte-
t-elle. Quel plaisir et quelles compétences découvre-elle lors de sa formation ? « Ce que j’aime dans le vol à voile côté loisir, dit-elle, c’est la sensation de calme et d’apaisement, qui est particulièrement agréable. Mais attention, ces vols ont un côté technique : il faut être très polyvalent, surtout en compétition, où vous devez parcourir un circuit à la plus haute vitesse moyenne. Nous avons donc beaucoup de paramètres à surveiller et à remplir, autant météorologiques que techniques. Par exemple, pour gagner de la vitesse, nous avons le droit, dans ma catégorie, de “ballaster” nos planeurs, c’est-à-dire d’augmenter leurs poids en remplissant d’eau les réservoirs situés dans les ailes. Certes, cela alourdit le planeur et c’est plus difficile de le faire monter dans une ascendance thermique, mais en revanche, entre deux courants ascendants chauds, son poids en descente va le faire voler plus vite. » Au bout de quatre ans d’entraînements aux Planeurs et de réussites en compétitions, Astrid Galaret est repérée en 2019 par le pôle Espoir du Centre national de vol à voile, l’antichambre de l’équipe de France. Située à Château-Arnoux-Saint-Auban, dans les Alpes de Haute-Provence, cette structure sélectionne une dizaine de jeunes parmi les meilleurs, pour qu’indépendamment de leurs entraînements, ils puissent être managés cinq semaines durant par l’entraîneur national et les membres de l’équipe de France. Le but : accéder à la crème des compétiteurs dans l’Hexagone, et performer à l’échelon national et international.

Bonnes ondes

« Quand on vole en international, il y a toute la partie vol en équipe à maîtriser, rebondit la championne. En équipe de France, on se bat avec, pour, et contre les autres. On va donc s’entraider, prendre des décisions ensemble, etc. Intellectuellement c’est à la fois étonnant et très stimulant. » Alors qu’elle a commencé en décembre 2022 une préparation au concours des Cadets Air France pour devenir pilote de ligne, Astrid Galaret a un bel objectif sportif qui l’attend en cette année 2023 : les championnats du monde FAI en Espagne. Vamos !

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ARTICLES SIMILAIRES
 

Signaler un commentaire

Enable Notifications Oui Plus tard