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Porte-à-porte dansé à Orléans

Porte-à-porte dansé à Orléans

Imaginez une déambulation d’artistes dans votre quartier… Qui s’étendrait jusque dans un appartement ! Le festival des Portraits Fantômes, qui s’appuie sur le travail du chorégraphe Mickaël Phelippeau, s’invite en fin de semaine à Orléans. 
Ambre Blanes
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En 2004, l’artiste chorégraphique Mickaël Phelippeau avait habité pendant une semaine chez Marine, une personne dont il ne connaissait rien, ne sachant même pas qu’elle était une femme. « Mais grâce aux photographies accrochées au mur au-dessus du buffet, aux CD de Céline Dion, aux revues et aux livres laissés çà et là, il avait composé et performé un portrait de cette femme dont il a approché une certaine intimité, raconte le Centre Chorégraphique National d’Orléans. La rencontre que Mickaël Phelippeau a faite a posteriori avec Marine a confirmé une étrange proximité avec sa vie et une distance qui lui a donné la sensation d’être totalement protégée. » C’est sur la base du souvenir de cette expérience que l’envie d’étendre cette aventure s’est exprimée. L’expérience originale de Mickaël Phelippeau est menée de telle sorte que, résidant trois jours et trois nuits dans le logement d’un habitant anonyme et en son absence, il peut créer leur portrait « fantôme » chorégraphique. La recherche identitaire s’effectue à partir des traces de vie figurant sur les objets, les pièces de vie, les musiques ou les lectures, jusqu’aux taches de café que l’on peut imaginer laissées sur une table. Une fois l’investigation menée de façon similaire dans trois logements différents d’une même ville, Mickaël Phelippeau met en place une déambulation reliant les adresses pour le public, trois lieux où il interprète le portrait des hébergeurs. L’artiste a déjà pu décliner ses « portraits fantômes » dans neuf villes de France et d’Europe, dont Orléans en 2017. Cette année, le festival prend une forme élargie, puisque cinq artistes vont s’emparer du concept : Nadia Beugré, Gaëlle Bourges (accompagnée par Stéphane Monteiro aka XtroniK, musicien, performeur et ingénieur du son), le duo Jonathan Drillet et Marlène Saldana, ainsi que Michel Schweizer. Les spectateurs emprunteront cette fois-ci le tram au départ des quartiers Madeleine ou de l’Argonne pour se rendre aux Blossières et découvrir ces créations in situ dans le salon d’un appartement ou le jardin d’une maison. Ainsi, un parcours invite à voir deux performances/artistes différents dans deux logements distincts. « Le but est de fantasmer un portrait chorégraphique de ces habitants à partir de et à travers leurs espaces (…) ; c’est un portrait fait par contours, un portrait en creux », explique Mickaël Phelippeau. Les habitants interrogés ont exprimé leur émotion face aux énigmes que l’artiste a su déceler, de la justesse de son observation ou, au contraire, des chimères projetées par lui. Côté spectateurs, Émilie dit s’être interrogée sur les pièces dansées : « Est-ce que cela a vraiment été dit par l’habitant ou est-ce lui qui l’a imaginé ? », prouvant que le chorégraphe n’est pas le seul à faire l’exercice du déchiffrage. Reste à voir ce que la sensibilité des autres artistes leur permettra d’élaborer de portraits fantômes d’Orléanais…

C’est où ? C’est quand ?
Festival des Portraits Fantômes, invité par le CCNO
Performances artistiques chez l’habitant, quartiers Argonne, Blossières, Madeleine
Vendredi 1er juillet à 19 h puis à 21 h et samedi 2 juillet à 14 h puis à 18 h
Durée 2 h (déplacements compris)
Tarif unique : 5 € (jauges limitées)
Réservations : en ligne ccn-orleans.com, au 02 38 62 41 00 ou sur place aux horaires d’ouverture

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