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Marion Maréchal place ses pions

Marion Maréchal place ses pions

Un millier de personnes se sont rassemblés la semaine dernière à Saint-Jean-le-Blanc pour le premier meeting depuis cinq ans de Marion Maréchal. Celle-ci a réexpliqué pourquoi elle avait rejoint Zemmour, mais entre les lignes, elle a fait aussi comprendre qu’il faudrait de nouveau compter avec elle, à l’avenir, dans le débat politique.
Benjamin Vasset
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Un peu « rouillée » par cinq années passées loin des estrades politiques, Marion Maréchal a fait son retour sur scène, mercredi dernier, à Saint-Jean-le-Blanc. Fraîchement « alliée » à Éric Zemmour, elle a rassemblé sur son nom un millier de personnes. Un
rendez-vous attendu dans la campagne, puisque de nombreux représentants de la presse parisienne (France Inter, RTL, Le Monde, Le Figaro, Libé…) avaient fait le déplacement pour couvrir l’événement. Une cinquantaine de militants antifascistes et de syndicalistes étaient également présents pour offrir un comité d’accueil assez peu chaleureux aux égéries et aux militants de Reconquête.

« Il osera tout faire ! »

Que retenir de ce meeting ? D’abord, qu’Éric Zemmour, malgré une stagnation dans les enquêtes d’opinion, mobilise toujours, sur le terrain, une foule de convertis prêts à dégainer du « On est chez nous ! » sans jamais se lasser. « Il n’y a pas de moral dans les chaussettes, contrairement à ce qu’il se dit dans les journaux », ont ainsi voulu faire savoir Marion Maréchal et Guillaume Peltier. Le n°2 de Reconquête a d’ailleurs tapé comme un sourd sur ses ex-amis des Républicains, ou plutôt de sa candidate, « désignée par des voix canines !, s’est moqué le député de Loir-et-Cher. Ne faites confiance en rien à Valérie Pécresse : le 10 avril à 20h02, elle appellera à voter Macron au second tour ! » À Marion Maréchal le soin de cogner, elle, sur son ancienne famille (politique) : « Le RN nous attaque aujourd’hui selon les mêmes termes que ce que nous subissions à l’époque (…) Au FN, j’avais l’impression que nous étions devenus les idiots utiles du système. Je ne serais pas revenue si je n’avais pas eu la conviction qu’il y avait une potentielle victoire au bout du compte. » Une phrase qui résonnait en écho à un off du Parisien, publié la semaine dernière, dans lequel le quotidien assurait que Marion Maréchal disait ne pas croire, en privé, en la victoire d’Éric Zemmour (l’intéressée a démenti dans la foulée, ndlr). 

Toujours est-il que la sensation qui a prédominé au cours de ce meeting est que Marion Maréchal a beaucoup parlé de ses marottes et assez peu du candidat qu’elle soutient, cette mission revenant, il est vrai, au très lyrique Guillaume Peltier. L’ancienne députée du Vaucluse a quant à elle choisi de disserter oralement sur la « question civilisationnelle » – « pas une obsession, a-t-elle assuré, mais relevant du corps vital de ce qui nous anime » – et sur les équilibres européens. Un thème assez « technique », reconnut Marion Maréchal, qui égara certes un peu son auditoire mais lui permit de présenter Emmanuel Macron comme le hérault supposé de l’anti-France – « il défend un fédéralisme et un État européen » – puis de digresser vers le dossier de l’énergie. Nostalgie quand tu nous tiens, Marion Maréchal a livré un vibrant plaidoyer pour l’atome français : « Sortons du délire anti-nucléaire et du tout écologique de l’Union européenne et d’Emmanuel Macron ! », incita-t-elle. Mettez dans le même sac, fermez le nœud et saupoudrez d’un peu de déclarations anti-médias, accusés d’être de méchants bien-pensants à la solde du macronisme, et dupliquez à l’infini : ce week-end, Éric Zemmour risque de chanter un refrain similaire lors de son grand meeting au Trocadéro.

 

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