Orage et pluie de grêle ont fait des dég-ts dans le Loiret et la métropole d’Orléans, dimanche et lundi soir. Outre des ardoises et des pare-brise cassés, ce sont également de nombreuses serres et exploitations qui ont été touchées.
Le week-end dernier, une atmosphère apocalyptique a régné dans le Loiret, avec plus de 400 interventions des pompiers dans la soirée de dimanche et une douzaine le lendemain. 49 communes ont été impactées dimanche et sept autres le lendemain, d’après un décompte de la Préfecture du Loiret. À La Source, Olivet ou Sandillon, on dénombrait lundi matin de nombreux pare-brise brisés par des grêlons gros comme des oranges (voir photos). Certains comptaient aussi les ardoises cassées et découvraient la facture salée des couvreurs : un réveil corsé pour les particuliers comme pour les agriculteurs…
Calamités agricoles
À Saint-Denis-en-Val, Saint-Cyr-en-Val, Saint-Jean-le-Blanc, Chécy ou Fay-aux-Loges, de nombreux agriculteurs ont également été victimes des intempéries. « Les productions arboricoles ont été touchées, notamment les poires, observait en début de semaine Jean-Marie Fortin, le président de la chambre d’agriculture du Loiret. Les seuls fruits à avoir résisté, ce sont les cerises qui étaient protégées par des filets. Dans les serres, il y a également eu beaucoup de casse. » Des dég-ts estimés entre 5 et 60 % selon les exploitations. Une situation qui n’est pas sans rappeler le terrible épisode de grêle de 2014, même si selon les premières estimations de la Chambre d’agriculture, « les exploitants ont été moins impactés, ou de façon plus disparate ». Jean-Marie Fortin insistait cependant « sur le choc psychologique » que cette situation représentait pour les agriculteurs. Pour Émilie Mailly, conseillère en productions légumières sous serres à la Chambre d’agriculture du Loiret, s’ajoutait aussi l’inquiétude du risque phytosanitaire selon l’évolution de la météo, car plusieurs producteurs se sont engagés dans une démarche sans résidu de pesticide… À Saint-Cyr-en-Val, Mylène Chenault, productrice des Serres Val Bio (dont nous avions publié le portrait en 2020), gardait malgré tout le moral. Pourtant, environ 30 % des 12 000 m2 de serres de son exploitation avaient été touchés : en conséquence, elle ne pouvait plus recevoir les habitués de la cueillette jusqu’à nouvel ordre. « L’accès aux serres est dangereux. Nous cueillons les légumes et proposons aux clients de venir l’après-midi », précisait cette exploitante, qui a fait circuler l’information sur les réseaux sociaux et observait en début de semaine « un élan de solidarité faisant chaud au cœur », gr-ce à la venue de nouveaux clients. Mardi matin, la Préfecture indiquait que les exploitants agricoles pouvaient bénéficier du régime des calamités agricoles et que les collectivités territoriales dont « les équipements publics non assurables avaient été endommagés (réseau routier, assainissement…) pouvaient solliciter l’intervention de la dotation de solidarité en faveur des collectivités locales touchées par des catastrophes ».