Jeudi dernier se tenait la session d’installation du nouveau président du Département du Loiret. Sans surprises, le sortant Marc Gaudet (LR) a été réélu à ce poste. Les commissions ont, elles, été rebattues
Tout comme Pauline Martin, sa première vice-présidente, le président sortant, Marc Gaudet, ne cachait pas, jeudi dernier, son émotion et sa satisfaction d’être reconduit dans sa fonction de patron du Département, avec 30 voix sur 42. Du côté des écologistes, des socialistes et des communistes, la candidature proposée fut celle d’Hélène Lorne, binôme de Christophe Chaillou (PS). Un coup d’épée dans l’eau symbolique. Pour le président du Département, « il y a désormais trois groupes d’opposition au conseil départemental. »
Une lecture qui n’est pas tout à fait celle des intéressés. « Les électeurs des cantons orléanais ont voté pour trois étiquettes différentes, il faut les conserver. Cela n’empêchera pas de porter certains dossiers ensemble », ont expliqué tout à la fois Dominique Tripet (PC) et Christine Tellier (soutenue par EELV). « D’ailleurs, nous avons tous voté pour Hélène Lorne », a précisé cette dernière, qui a constaté une union dans le choix de nommer une présidente d’intergroupe. « Nous nous sommes réparti les commissions, a ajouté Dominique Tripet. Nous changerons tous les deux ans. »
L’opposition sera vigilante
L’élue communiste est ainsi décidée à peser sur la question du RSA, tandis que le binôme vert composé de Tellier/Raimbourg a dit qu’il regarderait de près les indemnités versées aux associations d’aide à la personne et qu’il scruterait également avec attention la question du bio et des produits locaux dans les cantines. L’ambiance de la matinée ayant été consensuelle, Marc Gaudet a formulé le vœu que « cela dure tout le mandat. Nous sommes face à des élus qui veulent travailler », a-t-il signalé.
Douze vice-présidents
Si 29 conseillers départementaux siègeront dans la commission permanente, il y aura quelques changements dans les 12 vice-présidents et la nature des commissions. Une réflexion sur l’organisation qui ne date pas d’hier, selon Marc Gaudet, car il est plus facile, paraît-il, de trouver des volontaires pour la culture que pour prendre la responsabilité de l’Aide Sociale à l’Enfance… Ainsi, les politiques sociales ne se retrouvent plus à part. En effet, l’insertion sera au cœur de la commission « emploi, économie, ressources humaines » présidée par Pauline Martin. « Nous sommes désormais dans une logique de développement économique et non plus d’action sociale », explique l’exécutif. Christian Braux prend quant à lui la tête de la commission en charge du bien-vieillir, du handicap et du sport. « Il y a le sport-santé, mais aussi un volet inclusion », commente l’élu en responsabilité sur ce dossier, qui a également les yeux rivés sur les JO 2024. Pour l’Orléanaise Nadia Labadie, sa commission « enfance, éducation, jeunesse » comportera les questions de l’Aide Sociale à l’Enfance, de la protection de l’enfance, des collèges et de l’enseignement supérieur, avec notamment le campus Madeleine. « Je vais prendre la protection de l’enfance à bras le cœur et à bras le corps » a-t-elle annoncé. Pour la partie « tourisme et culture », la commission de Laurence Bellais n’est pas une nouveauté, mais s’y ajoute désormais l’attractivité, et notamment la désertification médicale. La commission mobilités sera, elle, présidée par Hervé Gaurat, issu des travaux publics et petit nouveau dans l’assemblée, devenu sixième vice-président en charge de la mobilité et de l’aménagement du territoire. Une commission dans laquelle on retrouve les routes, les mobilités douces, mais aussi le très haut débit et le SDIS. Jean-Luc Riglet, quant à lui, a été nommé quatrième vice-président en charge de l’agriculture, de l’environnement et de la transition.