ÀGidy, un projet de plateforme logistique est actuellement porté par la société Séquoia. Celui-ci prévoit près de 55 148 m2 de cellules de stockage, ainsi que des équipements permettant de répondre aux besoins des entreprises de la Cosmetic Valley. Le terrain est situé au lieu-dit Montaigu, en limite du secteur de la ZAC du Champ Rouge, à Saran. Selon le maire de Gidy, Benoît Perdereau, ce projet ne nuit à personne, car il est situé loin des habitations. « C’est une parcelle qui était exploitée avant, mais c’est aujourd’hui de la terre noire entourée de bois, affirme l’édile. Ce n’est pas l’idéal à cultiver… » Pour ce qui est du volet environnemental, l’élu explique que « les compensations sont prévues ». En ce qui concerne la circulation, le nouvel échangeur autoroutier de Gidy – dont l’enquête publique se déroulait jusqu’au 16 avril et dont la mise en service est prévue d’ici 2024 (lire encadré) – devrait, selon lui, permettre d’absorber la circulation des camions. Pour Benoît Perdereau, l’installation s’inscrit comme une extension logique du Pôle 45. « La commune touchera la taxe foncière sur le bâti mais certains habitants d’Ormes ou de Saran viendront y travailler. Tout le monde en profitera ! » complète-t-il.
Maryvonne Hautin dit non !
Si, à la Métropole, on ne se prononce pas sur le dossier pour le moment, du côté de Saran, la vision du maire de Gidy est loin d’être partagée. « Je soutiendrai un avis défavorable, affirme la maire saranaise, Maryvonne Hautin. Ce sera présenté en conseil municipal, et j’espère également convaincre mes collègues de la Métropole. Il y a une contradiction : on nous demande de réduire les zones économiques au niveau de la métropole, et là, on en construit une à nos frontières ! De plus, l’activité prévue est conséquente et les infrastructures routières sont déjà saturées avec le trafic actuel. L’échangeur ne résoudra pas tout, on le voit déjà avec les camions qui ne prennent pas l’autoroute et préfèrent rester sur le réseau départemental… » Au-delà de la problématique routière, la maire de Saran craint aussi des inondations potentielles : « Il y a un risque supplémentaire avec l’imperméabilisation des sols », souligne Maryvonne Hautin, qui se souvient encore des inondations de 2016…