Après les turbulences connues au sein du conseil municipal de Saint-Jean-le-Blanc, l’apaisement semble être revenu.
Un point sur les dossiers avec Thierry Charpentier, maire de Saint-Jean-le-Blanc depuis février.
La Tribune Hebdo d’Orléans : Avant les élections, la commune avait été placée sous tutelle de la Préfecture et les projets étaient paralysés… Quelle est la situation actuelle ?
Thierry Charpentier : Nous avons retrouvé notre autonomie ! Pascal Lanson a fait un gros travail pour construire, avec les services, le budget. C’est un budget équilibré et le taux d’endettement de la commune reste extrêmement faible. Les dossiers ont pu reprendre au niveau des gros projets. Les travaux concernant le stade de football pour 1,1 million d’euros devraient être lancés en fin d’année ou début d’année prochaine.
Un bureau d’études travaille également sur la réalisation du nouveau restaurant scolaire. Les travaux devraient démarrer vers la rentrée. Et en ce qui concerne la Maison de santé qui sera installée dans le parc des Crocettes, nous avons organisé une réunion avec les professionnels, il y a quinze jours, pour présenter le projet. Tous les adjoints et conseillers municipaux sont très actifs ! Je délègue à chacun des actions. On ne peut pas avoir de direction unique, c’est un travail collégial !
LTHO : En dehors de ces infrastructures, y a-t-il d’autres projets ?
T.C. : Il n’y a, en effet, pas uniquement de grands projets, c’est aussi la communication et des actions en lien avec les habitants. Cela passe par le CCAS, le service des aînés, la préparation du plan canicule à destination des personnes isolées ou l’opération « Tranquillité vacances » avec les rondes de la police municipale. C’est également une programmation culturelle qui marche bien, avec, cette année, l’organisation d’un set électro à destination en particulier des jeunes, au ch-teau de Saint-Jean-le-Blanc, le 30 juin. Ch-teau, d’ailleurs, que nous avons ouvert à la location aux particuliers et pour lequel des travaux d’accessibilité, avec l’installation d’un ascenseur, sont prévus l’an prochain ! Nous souhaitons sinon conserver des rendez-vous intergénérationnels, comme les fêtes de la Saint-Jean mais aussi apporter des nouveautés, notamment pour la jeunesse. Nous avons récemment organisé une petite cérémonie pour la remise des cartes d’électeurs aux jeunes. De même, une réunion publique sera organisée cet automne pour permettre aux habitants de rencontrer les élus.
LTHO : Pour beaucoup de communes, l’inflation a des conséquences sur les équilibres budgétaires et cela se traduit par certaines augmentations. Qu’en est-il à Saint-Jean-le-Blanc ?
T.C. : Ici, le repas à la cantine est à 2 € pour tout le monde et le restera pour l’année scolaire à venir. Nous verrons ensuite en 2024. Les taux d’imposition, quant à eux, restent stables. Nous allons contenir nos dépenses en faisant réaliser certains travaux par les services techniques ou espaces verts.
LTHO : En devenant maire, vous avez hérité de la vice-présidence métropolitaine concernant l’aménagement du parc de Loire. Qu’en est-il ?
T.C. : L’aménagement du parc de Loire se poursuit. On va pouvoir y intégrer l’ancien site Become. Des études sont en cours pour réfléchir à son aménagement. C’est l’une des plus jolies vues sur la Loire ! Ce ne sera pas un site hôtelier car la zone est inconstructible. Nous sommes, au parc de Loire, dans un espace classé au niveau UNESCO et Natura 2000. Il faut préserver cet aspect naturel. En 2023 et 2024, le fil de Loire sera prolongé à l’ouest de Saint-Denis-en-Val et une réflexion au niveau des parkings doit être entamée. En tout cas, les travaux effectués au niveau de l’enrochement et la roselière portent leurs fruits car nous n’avons pas eu de problème de cyanobactéries, l’an dernier, si ce n’est à la fermeture de la baignade.
LTHO : Au conseil métropolitain, des groupes existent. Avez-vous choisi d’intégrer l’un d’eux ?
T.C. : Pour le moment, je ne fais pas partie d’un groupe et j’ai plaisir à travailler avec tout le monde. Les groupes sont très ouverts et je discute aussi bien avec le président de la métropole qu’avec Matthieu Schlesinger. Est-ce qu’à l’avenir, je resterai en dehors des groupes ? Je ne sais pas.
LTHO : La compétence sportive fait fortement débat à la Métropole. Quel est votre regard sur cette question ?
T.C. : Je n’ai pas d’avis tranché sur le sujet mais il faut surtout déjà avoir des règles stables dans le temps. Celles que nous avons aujourd’hui ne fonctionnent pas. Il est normal que les grands clubs soient soutenus par la Métropole ou la commune dont ils dépendent, tout en étant capables de vivre par eux-mêmes.
LTHO : Vous venez d’être élu maire. Est-ce que vous envisagez déjà de renouveler ce mandat à son issue ?
T.C. : Nous avons déjà une vision pour les trois ans à venir. Même si nous avons des idées et voulons toujours faire plus ! Je n’ai pas encore prévu ce que je ferai dans trois ans. Il y a déjà ce mandat.