Entre la circulation déjà importante de la RD 2020, la fermeture du pont Cotelle et l’arrivée de CO’Met,
les riverains des Montées en ont assez du bruit engendré par la circulation des véhicules.
Ils réclament à la Métropole la construction d’un mur anti-bruit et anti-pollution.
Sur la RD 2020, même en période de couvre-feu, les abords du magasin Auchan, à l’heure de la sortie des bureaux, sont le royaume des bouchons. Et la récente fermeture du pont Cotelle (voir plus bas) ne va pas tout à fait aider à fluidifier le trafic. La livraison prochaine de CO’Met n’est pas non plus rassurante pour les riverains des bras des Montées d’Olivet et d’Orléans, qui réclament la construction d’un mur anti-bruit et anti-pollution. Ils ont pour cela adressé une pétition aux élus. « Cela fait quinze ans que je vis ici, la circulation a triplé, voire quadruplé, insiste Jean-Pierre Piet. Il y a deux sortes de bruits : un bruit d’ambiance qui a progressé, et l’abus de klaxon et de motos qui roulent avec des pots d’échappements trafiqués. »
Pour son voisin Patrick Renaut et son épouse Claudine, installés depuis trois ans dans le secteur, l’augmentation de la circulation est, selon eux, réelle depuis leur emménagement. « Avant, les bouchons de circulation se formaient aux heures de sortie et de retour des bureaux, disent-ils. Maintenant, c’est presque tout l’après-midi jusqu’en fin de journée ! » Une nuisance sonore, mais aussi olfactive. « Avant, nous avions de petits buissons qui nous cachaient un peu la vue, mais les Espaces verts s’ingénuent à les tailler à ras !, témoignent ces riverains. Par contre, ils ne viennent pas enlever les détritus balancés par les automobilistes… » « Ma femme nettoie les rebords des fenêtres toutes les semaines, car c’est complétement noir… » continue l’un d’eux.
Et puis CO’Met…
Pour demander un mur anti-bruit et antipollution, ces riverains ont réuni 80 signataires dans ce quartier pavillonnaire situé à la fois à Orléans et à Olivet. Ils ont adressé un courrier à Christophe Chaillou, le président de la Métropole. Le maire d’Olivet, Matthieu Schlesinger, qui a rencontré les riverains, répond pour sa part qu’il « faut soupeser l’impact environnemental et économique d’une trémie, car c’est un investissement très onéreux. Dès le choix de CO’Met, il fallait réfléchir au carrefour de Verdun. Il est donc urgent d’avoir une étude opérationnelle sur cette question. Il existe deux moyens de le traiter : l’auto-pont, mais avec le risque de déplacer d’une centaine de mètres le bouchon, ou bien réfléchir dès l’échangeur de Belle-Croix à un carrefour à feux au niveau des Aulnaies ». Et le mur anti-bruit demandé par les riverains ? « J’y suis favorable s’il s’intègre au niveau esthétique, répond l’édile olivétain. Pour les buissons dont vous ont parlé les riverains, côté mairie d’Olivet, nous en avons informé les Espaces verts. »
Plus qu’un revêtement antibruit dont « l’efficacité s’estompe dans le temps », Matthieu Schlesinger estime qu’il faut peut-être s’intéresser, aussi, à la vitesse autorisée. Pour ce qui est de la crainte liée aux parkings de CO’Met, « les accès ont été pensés pour que les personnes arrivant du nord n’aient pas à remonter jusqu’au carrefour de Verdun, poursuit-il. Jusqu’à présent, au Zénith, les soirs de concerts, le parking d’Auchan était souvent utilisé comme parking. C’est une discussion à avoir… »
Une étude sur la RD 2020
La situation des riverains est également comprise par Alain Touchard, vice-président de la Métropole délégué à la voirie et aux infrastructures, qui indique qu’une étude est lancée concernant la RD 2020 et la gestion du carrefour de Verdun avec l’arrivée de CO’Met. « On voudrait fluidifier la circulation, car l’on sait déjà que lorsque le Zénith et CO’Met fonctionneront, ce seront 15 000 personnes qui y circuleront !, explique l’élu métropolitain. Nous devrions avoir les premiers résultats de l’étude d’ici l’été, mais sur la RD 2020, on sait qu’il faut anticiper la gestion de la circulation dès le Novotel. Quant à un carrefour à feux aux Aulnaies, pourquoi pas ? Cela peut permettre une première anticipation. »
Sur le mur anti-bruit espéré par les riverains, il semble également envisageable selon la Métropole. Mais cet équipement doit, selon Alain Touchard, « s’intégrer au paysage. Les couches de roulement anti-bruit peuvent aussi participer à cette atténuation sonore. Il y a eu de grands progrès dans les revêtements ». Côté calendrier, rien n’a été budgété en 2021 pour ce genre de travaux, mais cela pourrait « être réalisé après la livraison de CO’Met », indique le vice-président de la Métropole.