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Si-Phone-és
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Si-Phone-és

Benjamin Vasset
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On va peut-être enfoncer des portes ouvertes et passer pour un vieux con, mais comment ne pas rester un brin pantois, pour ne pas dire plus, lorsqu’on observe avec stupéfaction le nombre de personnes qui, dans les transports en commun, au café ou dans la rue, ont les yeux rivés sur leur smartphone ? Faites un jour l’expérience et observez par vous-même ces scènes de la vie quotidienne et l’importance démesurée qu’a prise cet étrange objet du désir. Il est aujourd’hui devenu l’alpha et l’omega de nos existences, et cela touche toutes les générations, toutes les classes sociales et tous les pays du monde : certains ont beau dire qu’ils arrivent sans mal à se déconnecter et à se passer quelques jours de leur doudou d’adulte, nous sommes pratiquement tous devenus dépendants de ce joujou qui est à la fois le reflet de nos existences et le miroir (déformant) du monde. Si, bien sûr, ces téléphones peuvent tous les jours sauver des vies et offrir des fenêtres de liberté à celles et ceux qui sont ou se sentent opprimés par leurs dirigeants, ils nous font aussi oublier, un peu trop souvent, que nous pouvons trouver du bonheur et du réconfort dans notre simple champ de vision et dans les cercles proches que nous nous créons. On a parfois envie de dire à tous ces êtres de chair et de sang de lever juste cinq minutes les yeux de leur écran et de prendre conscience de l’air qu’ils respirent avant de se remplir les poumons d’algorithmes qui les figent dans leurs univers. L’avenir nous dira ce que ces smartphones, qui auront peut-être au moins autant changé l’histoire du monde que l’imprimerie et l’électricité, auront permis d’apporter à l’humanité tout entière mais en attendant, on a aussi le droit de rester dubitatifs face un milliardaire capable de balancer 40 milliards de dollars pour racheter un réseau social au nom d’une pseudo-philanthropie libertaire. Avec des amis comme Elon Musk, cette liberté tant chérie n’aurait presque plus besoin d’ennemis autres que nous-mêmes. 

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