Face à des interlocuteurs parfois novices confrontés aux problématiques si complexes de l’immobilier, il n’est pas toujours simple pour un professionnel de faire entendre sa voix sans risquer d’être perçu comme un défenseur de sa propre chapelle. C’est en tout cas le constat des dix membres fondateurs qui se sont réunis pour rédiger une sorte de profession de foi, afin de créer le CIMO, Club Immobilier de la Métropole Orléanaise, dont la vocation est d’accueillir, sous forme d’adhésion, le maximum d’entreprises ou d’artisans liés au secteur
de l’immobilier.
Une vision de l’immobilier à 360 degrés
Une initiative qui présenterait un intérêt certain pour tous les décideurs politiques en quête de vision globale. Ils pourront soumettre des projets et recueillir une synthèse de propositions en frappant à une seule porte. Déjà 80 % des professionnels sont représentés au sein du CIMO, dont huit fédérations et syndicats, et l’attention de tous ses membres se concentre résolument sur l’avenir de la métropole. « L’idée est de parler d’une seule voix, d’acquérir une forte légitimité au sein des collectivités et d’apporter un regard à 360 degrés », explique la présidente Virginie Siriex, gérante d’Arthur Loyd Orléans.
Pour donner corps à cette ambition, quatre commissions de réflexion sont mises en place : habitat, activités tertiaires et commerce, environnement et urbanisme, actualités et communication. Chacune décidera des thèmes sur lesquels travailler, sous la houlette d’un président, et communiquera les résultats à ceux qui sont intéressés. Les collectivités pourront, elles aussi, demander l’avis des commissions sur leur projet, en dehors de tout enjeu commercial.
Réfléchir ensemble à l’orientation urbaine
Concrètement, ça donne quoi ? Prenons l’exemple d’une friche industrielle. Une fois que la collectivité a émis ses souhaits au regard du PLUM, le CIMO s’interrogera : que pense l’architecte de tous ces bâtiments ? Vaut-il mieux les conserver, les démolir, les réhabiliter ? Qu’en pense le géomètre ? Faut-il le diviser ? Et quelle est la réponse du paysagiste face aux nouvelles réglementations environnementales ? Et les besoins des habitants exprimés au commercialisateur ? « Nous avons déjà l’habitude de nous voir entre professionnels, mais toujours à chaud, avec des enjeux financiers derrière. Résultat, nous n’avons pas l’occasion de prendre de la hauteur… » précise Julien Vasse, architecte. Poser sur la table les sujets, réfléchir à l’orientation urbaine de la métropole, la répartition des transports, l’équilibre entre logement et activité, autant d’enjeux qu’il conviendra d’aborder en dehors des coups de feu.
Le ZAN (zéro artificialisation nette) devrait être le thème primo sur lequel planchera le CIMO. « S’il peut être intéressant de densifier les logements, nous devons aussi nous interroger sur la biodiversité. Conserver un cèdre centenaire est plus important que planter de nouveaux arbres… » souligne Olivier Striblen, paysagiste. De fait, c’est le vent de la communication constructive qui soufflera sur l’esprit du club. « Il faut de la perméabilité et que cela passe sans cesse de l’un à l’autre pour apporter une réponse globale au sein de la métropole », ajoute Thomas Blanc, géomètre-expert.
Étudier les problématiques d’Orléans sous tous les angles et en toute neutralité, partager les informations, discuter des règles, tirer des enseignements, s’enrichir mutuellement et communiquer sur ses travaux, telles sont les quelques raisons d’être de ce nouveau club, premier du genre à Orléans.
Plus d’infos :
Le lancement officiel du CIMO aura lieu le 30 juin, à l’occasion d’un petit déjeuner qui réunira les premiers adhérents. Tous les professionnels de l’immobilier de la Métropole orléanaise intéressés pour rejoindre ce nouveau réseau peuvent candidater en envoyant un e-mail à l’adresse contact@club-cimo.fr.
