Si les temps sont durs pour tout le monde en ce moment, ils le sont un peu plus pour les étudiants, qui étaient encore plus de 300 à venir, samedi dernier, à la nouvelle distribution alimentaire organisée par l’association O’SEM. La Ville d’Orléans, qui a créé en début d’année un Fonds d’aide de soutien aux étudiants orléanais, a ainsi décidé, la semaine dernière, en conseil municipal, de remettre la main au pot en portant le montant de ce fonds de 30 000 à 50 000 €. En un mois, 56 étudiants avaient déjà pu en bénéficier. L’augmentation du volume de ce fonds n’est visiblement pas finie : Florent Montillot, maire-adjoint en charge du dossier, a confirmé que de nouveaux ajustements se feraient en mai et en juin. L’élu a d’ailleurs précisé que 30 étudiants avaient jusqu’à présent pu profiter du service de soutien psychologique nouvellement créé et qu’une trentaine de parrainages avaient également été concrétisées sur la plateforme Opé, mise en place elle aussi pour accompagner les étudiants en difficulté.
« C’est absurde… »
La précarité des artistes et des acteurs du monde de la culture est elle aussi, plus que jamais, à l’ordre du jour. Là aussi, la mairie d’Orléans a décidé d’œuvrer : ainsi 35 000 € vont être versés, dans le cadre du Fonds de soutien à la création et à l’emploi artistique, à trois associations locales : Plan Libre Créations, le Tri Collectif et Antirouille, qui gère l’Astrolabe. Cette dernière, grâce à une subvention de 25 000 €, peut ainsi financer sept résidences d’artistes et « 109 cachets pour des artistes et techniciens du territoire orléanais ». Sur la thématique « art et culture », Ludovic Bourreau, conseiller municipal d’opposition, a proposé la semaine dernière de créer un (autre) fonds de soutien aux artistes plasticiens et aux peintres, de façon à ce que la Ville puisse leur acheter certaines œuvres en cette période difficile. Serge Grouard n’y est pas opposé sur le principe, mais s’est demandé comment avoir « un dispositif objectif, et sur quels critères de sélection ? ». L’idée de mettre en place une sorte de « petit salon des artistes » a ensuite été lancée par l’adjoint à la Culture, William Chancerelle.
En attendant que cela prenne forme, Serge Grouard s’est étonné que les mesures sanitaires actuelles empêchent les galeries d’art d’ouvrir leurs portes : « C’est absurde. Il n’y a jamais 50 personnes en même temps dans une galerie… » Le maire d’Orléans s’est tout de même félicité d’une petite victoire : le maintien, accepté par la Préfecture, du marché des bouquinistes, les vendredis, sur la place du Martroi.