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Les Résidences de l’Orléanais fêtent leur centenaire : Histoire et mission originelle du logement social

Les Résidences de l’Orléanais fêtent leur centenaire : Histoire et mission originelle du logement social

En décembre dernier, les Résidences de l’Orléanais, l’un des principaux acteurs du logement social dans la métropole, ont officiellement fêté leur centenaire. Retour sur une longue histoire et une noble mission originelle, qui avait pour but d’offrir un toit aux plus modestes et aux plus fragiles.
Laurence Boléat
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C’est à la suite d’un décret d’Alexandre Millerand, alors président de la IIIe République, que l’Office Public d’Habitation à Bon Marché naquit à Orléans le 16 mai 1922, après délibération du conseil municipal. Une création qui avait pour objectif de faire baisser la mortalité enfantine et générale liée au mal-logement, et de lutter contre la tuberculose et le cancer. Dans un premier temps, le champ d’action de l’Office couvrit la ville intra-muros uniquement, avec l’acquisition d’un premier terrain en bordure de la rue des Murlins et de la rue Croix Baudu, et l’avènement d’une « cité-jardin » qui vit le jour en 1926. Entre-temps, l’Office construisit ses premiers logements rue des Charrières et quai de la Madeleine en 1923, et acquit également l’îlot Bel-Air. Ensuite, en 1930 – sous l’impulsion de la loi Loucheur et de son vaste programme de financement public pour loger dignement les ouvriers et les employés –, furent construits les premiers HLM : les cités Alexandre Ribot et Émile Zola. Après la Seconde Guerre mondiale, Orléans se trouva largement défigurée, d’abord détruite par les bombes allemandes en 1940, puis par les bombardements alliés britanniques en 1944. Le chantier de reconstruction de la ville fut alors confié à l’architecte Pol Abraham, mandaté par le ministère de la Reconstruction. Ce fut un chantier gigantesque qui servit de modèle à tous ceux qui suivirent en France. On recensait en effet à Orléans 3 000 habitations entièrement détruites, et 8 000 partiellement. Dès lors, les maîtres mots de l’urbanisme furent de faire vite et pas cher. Les (re)bâtisseurs entrèrent alors dans l’ère de la standardisation, de la modularité et de la préfabrication à grande échelle.

Pionnier du logement social

En 1950, devenu OPHLM, l’Office se développa principalement au nord-est de la ville. Quatre ans plus tard, 36 logements furent érigés rue Lamartine – qui devinrent ensuite l’ensemble pavillonnaire connu sous le nom de résidence Lamartine – et 18 autres sortirent de terre rue du Clos des Arènes. En 1955, 252 logements HLM ordinaires furent construits dans le quartier de l’Argonne, puis en 1957, l’offre locative de l’Argonne s’enrichit de 80 logements à loyers réduits, auxquels s’ajoutèrent 110 autres logements rue du Grand Villiers et avenue de la Marne.

Durant les Trente Glorieuses, l’office participa dès 1971 à l’essor du quartier de La Source en construisant de nombreux logements et locaux associatifs, notamment avec les résidences Beauchamps et les Genêts, ainsi que Bellassort et Camille Flammarion. En 1977, son champ d’action s’étendit à la Communauté de Communes de l’Agglomération Orléanaise, avec par exemple la construction de la résidence des Hauts de Saint-Loup, à Saint-Jean-de-Braye. À partir des années 2000, les chantiers de réhabilitation du parc devinrent des activités courantes, et en 2003, l’OPHLM se transforma en OPAC (Office Public d’Aménagement et de Construction), adoptant le nom de Résidences de l’Orléanais, avant de changer encore de statut en 2009 pour devenir OPH (Office Public de l’Habitat). Depuis le 1er janvier 2022, les Résidences de l’Orléanais sont devenues une SEM (Société d’économie Mixte).

Aujourd’hui, les Résidences possèdent et gèrent un patrimoine de 10 000 logements, y compris des logements pour personnes âgées ou handicapés, des foyers pour jeunes travailleurs, des logements étudiants. L’entreprise contribue directement au logement de 21 000 personnes, faisant des Résidences de l’Orléanais le plus important bailleur social de la métropole.

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