C’est la fin d’une longue attente, et le début d’une autre. Mi-novembre, plusieurs acteurs ont officialisé le lancement d’un chantier auquel certains ne croyaient plus : la réhabilitation, au sud de Saint-Jean-de-la-Ruelle, de l’ancienne friche Renault-TRW en quartier d’habitation, notamment. Après dix ans d’études et de négociations, Nexity et Sully Immobilier, les deux co-promoteurs de l’opération, ont donc sifflé le début de travaux qui seront livrés en deux tranches : la première en juin 2024, l’autre en juin 2027. Une vraie petite révolution à venir dans ce quartier, puisque le chantier permettra non seulement de requalifier une friche à l’abandon depuis plus de quinze ans, mais aussi d’accroître significativement le nombre d’habitants – et de circulation – dans cette zone. 311 logements en accession à la propriété et 74 logements disponibles auprès de bailleurs, répartis en cinq îlots d’habitation, vont donc sortir de terre. Plus de 800 m2 de commerces et de restaurants sont également attendus, de même qu’un hôtel de 33 000 m2 situé le long de l’avenue Georges-Clemenceau.
Un quartier « iconique »
Début janvier, 110 réservations avaient déjà été effectués, preuve que, selon Amaury Vallé, directeur régional de Nexity, les Berges d’Houlippe génèrent d’énormes attentes. « Tout sera vendu, c’est évident, assure-t-il. En ce moment, le stock de logements est assez faible dans la métropole d’Orléans, et l’on en construit que 400 à 500 par an. » Concernant les prix, Amaury Vallé indique qu’ils ont commencé autour de 4 200-4 300 € et qu’ils ont aujourd’hui atteint les 5 000 € du m2, avec même une poussée à 5 500 € pour les appartements avec « rooftop » qui seront aménagés aux derniers étages des immeubles, lesquels auront une vue pour le moins dégagée sur la Loire – l’une des qualités les plus visibles du site. « Cet endroit est exceptionnel, appuie Amaury Vallé. Et puis, vous êtes rendu en moins de 10 minutes, à vélo, au centre-ville d’Orléans, et vous vous trouvez à une minute de la tangentielle. On dit qu’il s’agit d’une entrée de ville, en l’occurrence d’Orléans, mais on est surtout au cœur de la métropole. » Programme emblématique pour les élus locaux et pour les promoteurs, les Berges d’Houlippe veulent forcément devenir une référence en termes de transition écologique. « La conception des îlots répond à une haute exigence de performances énergétiques (niveau E2C1 recherché ou équivalent) ; les logements intègrent quant à eux une charte durable afin d’optimiser la gestion des déchets, réaliser des économies d’eau et d’énergie et utiliser des matériaux à l’empreinte écologique limitée », explique-t-on ainsi chez Nexity, où l’on affirme en outre qu’une place de parking minimum sera dévolue à chaque logement. « Toutes seront intégrées à l’intérieur des immeubles, afin qu’il n’y ait pas de pollution visuelle », précise Amaury Vallé, qui évoque également quelques places en arrêt-minute pour les commerces. D’autre part, dans l’usage qu’auront les habitants de ce nouveau quartier, un belvédère sera aménagé pour profiter de la Loire, ainsi qu’une aire de jeux et un petit théâtre de verdure en escaliers, qui accueillera notamment des « concerts de plein air ». « Ce site sera ouvert, promet Amaury Vallée. Quand il sera construit, j’aimerais qu’il vive et qu’il n’abrite pas seulement des gens qui y dorment. En résumé, nous espérons qu’il devienne assez iconique. » Les vingt prochaines années le diront.
