En octobre dernier, peu avant le deuxième confinement, Serge Grouard avait annoncé le lancement d’une plateforme de e-commerce destiné à accompagner les commerces locaux. Ce projet devrait finalement se concrétiser à l’automne prochain : ce seront les Vitrines d’Orléans, principale association de commerçants orléanais, qui le porteront, tandis que la mairie apportera une aide financière et humaine. Cette plateforme devrait ainsi coûter 140 000 € sur trois ans, et la mairie accompagnera l’initiative à hauteur de 85 000 € sur deux ans. L’adjoint au commerce, Luc Nantier, pense que des subventions débloquées par d’autres partenaires institutionnels pourraient contribuer à faire baisser la note pour les Vitrines. « Le numérique est aujourd’hui incontournable, explique l’élu orléanais. Pour les commerces, ce n’est plus un relais de croissance : cela contribue à la sauvegarde de l’activité. » Pour Luc Nantier, de plus en plus de commerçants ont compris, depuis un an, que le digital était désormais un atout indispensable. « Mais cela demande un effort constant, notamment en termes de maintenance et d’animation, prévient l’adjoint au commerce. Quand un client commande quelque chose, il ne faut pas que ça mette quinze jours à arriver… » C’est notamment pour cette raison que la mairie apportera son écot en termes de supports technique et de communication.
Seulement Orléans ?
Si cette plateforme de e-commerce sera donc portée par les Vitrines, elle ne sera pas uniquement destinée aux adhérents de l’association, mais « ouverte à l’ensemble des commerçants et artisans de la commune d’Orléans qui souhaitent être présents », tandis que « les commerçants disposant déjà d’un site de e-commerce sont invités à prendre part à la création de ce site ». Il n’est donc pas prévu, pour l’heure, que cette offre s’étende à la métropole dans son ensemble. « Pour l’instant, il n’y a pas d’interlocuteur représentatif des commerçants au niveau de la métropole, explique Luc Nantier. Mais si on peut essaimer, on ne se limitera pas. »
Enfin, si cette plateforme est dans les tuyaux, elle a aussi mis du temps à y être installée. « C’est une grosse machine que nous mettons en place, répond Luc Nantier. Dans les années précédentes, des tentatives ont échoué, parce qu’il y avait notamment un problème d’identification. Que fallait-il faire ? Un site de sites ? Un site d’informations ? Un site marchand ? De plus, la partie “financement” était un peu compliquée. Aujourd’hui, nous n’avons pas le droit à l’erreur. Alors oui, nous aurions pu lancer ce site plus tôt, mais nous avons préféré prendre un peu plus de temps. »