>> Lify-Air : prévenir les allergies au pollen
Jérôme Richard, co-fondateur de Lify-Air, est allergique aux pollens, et il n’est pas le seul : un Français sur quatre souffre de cette pathologie et d’ici 2050, ce sera un sur deux. L’idée est donc née de sa propre expérience afin de rendre aux allergiques une vie plus agréable et au passage contribuer à la diminution des sept millions de jours d’arrêt-maladie délivrés chaque année pour cette raison.
Après trois années de développement technique effectuées avec Johann Lauthier et en collaboration avec le CNRS, Lify-Air fabrique désormais des capteurs capables de détecter 26 pollens différents : une innovation unique au monde par sa précision et l’étendue de son spectre. Pour les allergiques, il s’agit désormais de prévenir le mal plutôt que de le guérir. Le procédé est notamment testé depuis plusieurs mois à Orléans, qui possède déjà deux capteurs. Avant de couvrir toute la métropole, la Ville d’Orléans devrait bientôt s’équiper de trois appareils supplémentaires, à l’instar de Blois, précurseur du dispositif.
« Un projet fou et génial »
Alors que les pollens fonctionnent par bouffées et que les expulsions sont exacerbées en fonction du vent, 80 % se redéposent dans un rayon de deux kilomètres autour de la plante, et quasi 100 % sur 10 km. L’objectif des dirigeants est donc d’équiper les villes de plusieurs capteurs, en priorité les zones urbaines à forte densité pour alerter en amont les habitants. Comment ? En téléchargeant l’application gratuite Live Pollen, qui informe en temps réel de l’apparition des émissions polliniques des différentes espèces. Ainsi, plutôt que d’être confronté aux premiers symptômes d’une crise allergique, le patient peut prendre un traitement préventif avant de rencontrer les allergisants ou éviter les zones à risque.
Aujourd’hui à la croisée des chemins et dotée d’un « produit irréprochable », Lify-Air est prête à transformer l’essai dès la prochaine levée de fonds. Connu pour avoir autrefois créé le site My Loire Valley, Jérôme Richard, entrepreneur aguerri et pur autodidacte, également élu à Saint-Denis-en-Val ainsi qu’au conseil métropolitain, se déclare serein et s’enthousiasme : « C’est un projet fou, absolument génial, avec de la science, de la technique, de l’électronique, du marketing, de la relation avec les usagers, du développement, des relations investisseurs et partenaires… » Douze salariés passionnés travaillent déjà chez Lify-Air, prêts à inonder la France, l’Europe et les États-Unis de leur boîte intelligente pour contribuer à la santé publique. Plus d’info : www.lifyair.com
>> Blok : l’immobilier pour toutes les bourses
Nouvelle venue au Lab’O Village by CA, la toute jeune pousse Blok espère bien révolutionner l’accès à l’immobilier pour tous les investisseurs en herbe ou ceux qui possèdent déjà de multiples produits de placement. En s’appuyant sur l’émergence du web 3.0, nouvelle génération de technologie internet, elle va permettre très prochainement, et en quelques clics, de devenir propriétaire d’un petit morceau d’immeuble d’habitation locatif, à défaut de pouvoir s’offrir un appartement entier. Le tout en évitant le temps de recherche, les doutes, les tracas du propriétaire et les lenteurs administratives.
À partir de 50 € seulement, il sera bientôt possible de démarrer sa future vie de rentier, en se portant acquéreur sur le site www.blok.immo, d’un ou plusieurs actifs financiers – en l’occurrence ici une obligation indexée sur la rentabilité du bien – représentés par un jeton numérique, autrement appelé token. À la clef, une ambitieuse promesse d’intérêts de 7 à 12 %, retirable de son compte client chaque semaine, et la possibilité de revendre ses tokens à tout moment. Intérêt pour l’acheteur : boursicoter en s’appuyant sur des biens immobiliers rendus liquides comme des actions.
You tokens to me ?
Derrière ce projet se cachent trois associés, férus d’immobilier et de web, qui se chargeront de sélectionner les biens, d’en assurer la – bonne – gestion, et de les revendre au moment venu. À cette dernière échéance, le détenteur de tokens pourra soit récupérer sa mise, soit les investir dans un autre projet. Pierre Soulette, co-fondateur, précise : « Nous avons déjà levé 300 000 € et impulsé une belle vision en nous entourant de grandes compétences au niveau de la blockchain, ce qui rassure les financeurs. » Pour preuve, avant même la première acquisition d’immeuble des fondateurs de l’entreprise, 3 500 investisseurs potentiels les suivent déjà sur Twitter, en attendant avec impatience le coup d’envoi des affaires… Plus d’info : www.blok.immo
>> USS Sensivic : détecter le danger par le son
USS Sensivic, qui officie dans le domaine de la sécurité, est un exemple de l’union de deux compétences au sein d’un couple, soit un chercheur à la retraite, Jean Demartini, qui avait travaillé sur la détection sonore de bris de vitre pour une grande entreprise américaine, et son épouse Pascale, qui possédait une solide expérience de conseil en technologie de l’information : « J’avais beaucoup de connaissances dans le milieu de la vidéoprotection qui me faisaient remarquer que personne ne travaillait sur le domaine du son, explique cette dernière. J’ai donc demandé à mon mari de creuser le sujet pour pouvoir détecter d’autres types de bruits. »
Résultat, deux ans plus tard : un « système unique au monde, qui permet à la fois de déceler tout bruit anormal dans un environnement sonore changeant, tout en étant conforme au RGPD » (Règlement Général sur la Protection des Données). L’Intelligence Artificielle contenue dans le boitier inventé par USS Sensivic permet en effet de distinguer des cris de panique, des coups de feu, des explosions, des accidents ou une voiture-bélier, des actes de vandalisme, des effractions par découpe ou perçage ainsi que des agressions verbales, « sans qu’il soit pour autant possible de distinguer les paroles prononcées, afin de respecter la vie privée ». Une précision extrêmement importante, puisqu’on se rappelle que l’an dernier, la Ville d’Orléans avait annoncé une expérimentation, sur son territoire, du procédé USS Sensivic. Inquiète, l’opposition de gauche avait tout de suite demandé des éclaircissements sur le sujet.
En lice pour Paris 2024
Pour parvenir à cette technique de pointe, il a d’abord fallu s’intéresser au biomimétisme, en reproduisant la capacité des mammifères à s’alerter du danger imminent. Le cerveau humain ou animal se crée en effet un paysage sonore – au même titre que visuel – qu’il considère comme normal, quel que soit son environnement, jusqu’au moment où quelque chose se produit de façon inattendue dans ses oreilles. Aussitôt, le cerveau commence alors à analyser la situation. Il a donc fallu modéliser cette faculté puis l’assembler dans un circuit intégré pas plus grand qu’une boîte d’allumettes. Une prouesse technique qui intéresse au haut point les installateurs d’alarme et de caméras de surveillance, qui complètent ainsi leur dispositif. Tandis que les agents de sécurité gardent les yeux rivés sur de multiples écrans pour surveiller plusieurs entreprises, un seul moniteur les informe lorsqu’un son suspect est détecté dans l’un des systèmes…
En lice pour répondre aux problématiques des JO à Paris en 2024, USS Sensivic appuie fortement sur l’accélérateur en ce début d’année, avec notamment une application sur portable, pour l’instant réservée aux professionnels, mais qui pourrait bientôt s’étendre aux particuliers… Plus d’info : www.sensivic.com