Des erreurs médicales toujours pas indemnisées
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Jeudi dernier, le Tribunal administratif d’Orléans a examiné plusieurs dossiers d’indemnisation d’erreurs médicales liées à des opérations chirurgicales réalisées dans différents centres hospitaliers de la région. La première affaire concernait un homme, âgé de 17 ans au moment des faits, renversé par une voiture en mars 2012 et qui avait été opéré au centre hospitalier de Montargis. À cette occasion, avait été oubliée dans sa jambe une compresse qui ne fut repérée… qu’un an plus tard ! « Les montants des demandes de préjudice ont évolué, mais pas la situation de mon client », a asséné au Tribunal administratif l’avocat de la famille, stupéfait de ne pas avoir vu le rapporteur public retenir le… préjudice sexuel ! « Mon client a un trou dans la jambe, il ne peut pas marcher, a justifié la défense. Sa jambe purule dès qu’il enlève son pantalon… ». À l’époque, la victime en question était en formation pour devenir serveur, mais n’avait pas pu faire carrière dans cette voie. Le rapporteur public a chiffré, à l’audience, le préjudice de cet homme à 18 721 €, et à près de 4 000 € pour ses parents.
Autre affaire examinée par le Tribunal Administratif : celle d’un homme victime d’un accident de moto en… 1983, à l’âge de 21 ans. Suite à cela, il avait été opéré au CHU de Tours et avait reçu plusieurs fois des transfusions sanguines. Il développa en 1984 une hépatite C, dont il ne fut officiellement débarrassé qu’en 2015.
40 ans plus tôt…
Il souffre, depuis, d’une cirrhose à vie. Jusqu’à présent, seul un montant de 6 000 € avait été provisionné pour la victime, qui juge que l’évolution de sa carrière a été contrariée par cette maladie. Ce que n’a pas retenu le rapporteur public, qui a pour sa part estimé à un peu plus de 45 000 € le préjudice total. Les délibérés sont attendus le 21 juillet.