Après la disparition de Claude Fousse : Que va faire la Justice ?
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Alors que le jugement de l’affaire le concernant était attendu pour ce mardi, Claude Fousse, 79 ans, est mort le 27 février d’une crise cardiaque, alors qu’il se trouvait au Maroc. Sur le plan purement judiciaire, l’annonce de cette disparition est bien mal tombée pour les parties civiles, qui attendaient en début de semaine le délibéré du Tribunal correctionnel. Pour rappel, père et fils, étaient suspectés d’une soixantaine d’infractions, notamment l’escroquerie, l’abus de confiance et la non-justification de l’abus de la garantie dans le secteur de la construction. Le 12 décembre dernier, le Parquet avait requis deux ans de prison ferme et un an de sursis assorti d’une amende de 250 000 € contre Claude Fousse. Deux ans de prison avec sursis et 100 000 € d’amende avaient été réclamés à l’égard de son fils Jérôme, avec une interdiction de gérer une entreprise pendant dix ans.
La suite en avril
Cependant, la mort de l’ancien chef d’entreprise ne clôt pas cette l’affaire. Ce mardi, la présidente du Tribunal a ainsi ordonné pour le 7 avril (13h30) « la réouverture des débats, au regard des circonstances et du décès de Claude Fousse afin que chaque partie puisse faire des observations. » Selon le Parquet, il s’agit de la procédure habituelle dans ce genre de cas. Les parties civiles pourraient alors demander « la constitution d’une action civile sur la succession. »
En dehors de cette partie judiciaire qui a terni l’image que l’on pouvait avoir de Claude Fousse à la fin de sa vie (l’ancien président de l’USO avait été également jugé coupable d’abus de bien social dans l’affaire concernant le club), on ne peut cependant omettre de rappeler le parcours professionnel de ce chef d’entreprise, autodidacte, à l’origine titulaire d’un BTS forge et qui aura bâti un empire dans le secteur de la construction. « Les salariés sont restés des années ! Il a fait vivre plein de monde », témoignaient d’anciennes employées à la sortie de l’audience du 12 décembre.