À la région, Majorité absolue pour la gauche | Tribune hebdo
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À la région, Majorité absolue pour la gauche

À la région, Majorité absolue pour la gauche

François Bonneau (PS) a été réélu à la tête de la Région Centre-Val de Loire avec un score (près de 39%) qui assure à sa liste de rassemblement la majorité absolue au sein de l’assemblée régionale. Comme au plan national, le RN et la majorité présidentielle sont les deux grands battus du scrutin, tandis que Nicolas Forissier (LR), deuxième, peut se montrer satisfait de sa campagne.
Benjamin Vasset
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Une salve de remerciements et un immense sourire aux lèvres : dimanche dernier, François Bonneau avait le visage de ceux qui ont gagné leur pari. Avec près de 39 % des suffrages exprimés, le président sortant a largement dominé le second tour des élections régionales et rempilé pour un quatrième mandat consécutif. Comme tous ses autres confrères et consœurs président(e)s de Région sortant(e)s, il a été réélu sans trembler. Sans doute en aurait-il pu en être autrement si Nicolas Forissier et Marc Fesneau avaient trouvé un accord entre les deux tours. Celui-ci s’étant révélé impossible, François Bonneau, qui avait scellé un rassemblement avec Charles Fournier, faisait figure de grandissime favori pour l’emballage final. « C’est un grand message que nous envoyons à la jeunesse », a-t-il déclaré au soir de sa victoire, pointant volontiers le travail qu’il aura à faire sur le dossier de la santé durant son mandat. « Nous sommes allés au-delà de nous-mêmes », faisait-il également remarquer, pour signifier que la liste d’union de la gauche qu’il conduisait avait pu écarter la menace du Rassemblement National, qui semblait pourtant pressante avant le scrutin. « Mais ce n’était pas un galop d’essai pour la présidentielle », a aussi ajouté François Bonneau. Il n’empêche que, durant les sept prochaines années, il va devoir faire avec une majorité certes absolue, mais composite, puisque socialistes, Verts, communistes et Insoumis forment son orchestre. Critiqué par ses adversaires de droite pour avoir fait alliance avec « l’extrême gauche », comment François Bonneau va-t-il pouvoir équilibrer cet attelage sur le long terme ? Va-t-il confier aux Insoumis et/ou aux communistes des postes de vice-président ? Réponses vendredi, lors de la session d’installation du nouveau conseil régional. 

Un autre homme a tiré son épingle du jeu durant ce scrutin. Cet homme, c’est Nicolas Forissier (LR), qui a terminé deuxième avec plus de 22,5 % des voix, ce qui était loin d’être gagné d’avance au début de la campagne. Le député de l’Indre, homme modéré et politique expérimenté, a réussi à tenir un discours de droite traditionnel sans (trop) faire de l’œil à l’électorat RN. « Nous avons eu un discours de clarté, nous n’avons pas donné dans les petits arrangements de second tour », s’est-il félicité au soir du second tour, bien que dans sa liste, certains, comme Florent Montillot, s’étaient positionnés pour un accord avec Marc Fesneau. Le score de Nicolas Forissier va en tout cas donner un coup de fouet à la droite locale, qui va bénéficier d’une bonne base de travail pour préparer les échéances de 2022. 

Un message pour 2022 ?

Enfin, les deux « perdants » de cette élection régionale se nomment Aleksandar Nikolic et Marc Fesneau. La tête de liste du Rassemblement National, troisième à l’arrivée (22,4 %), n’a pas varié son discours par rapport au soir du premier tour : selon lui, les électeurs n’ont pas compris les enjeux de cette élection et il est donc impossible de tirer le moindre enseignement de ce scrutin compte tenu de la forte abstention. Pas sûr que tout le monde, au sein du RN, fasse en privé la même analyse, même si la plupart des observateurs s’accordent à dire que les résultats de cette élection régionale ne seront pas forcément dupliqués l’an prochain. Ce n’est en tout cas pas la lecture de Marc Fesneau (Modem), bon dernier de cette quadrangulaire (16 %), qui se console en disant qu’il a enregistré le meilleur score des candidats soutenus par la majorité présidentielle. Dimanche soir, l’actuel ministre des relations avec le Parlement assurait qu’il siègerait au Conseil régional. Interrogé sur un maintien au sein du Gouvernement, il a balayé en répondant que ce n’était pas à lui de  se prononcer sur cette question.

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