« 50 % de vaccinés en juin » ?
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Vendredi dernier au matin, au lendemain de la conférence de presse de Jean Castex annonçant quatre semaines de reconfinement dans 16 départements français, la députée du Loiret Stéphanie Rist (LaREM) a de nouveau tenu un discours teinté d’optimisme, dans lequel elle a expliqué vouloir croire en des jours meilleurs à un horizon raisonnable. Et ce malgré l’imbroglio médico-politique autour du vaccin AstraZeneca, dont les injections ont été interrompues trois jours, la semaine dernière. « Je ne suis pas sûre que les gens aient si mal pris cette suspension, a estimé l’élue loirétaine. Le principe de précaution a été bien compris. » Stéphanie Rist a en outre rappelé avoir de grands espoirs sur la campagne de vaccination en France. Le Premier ministre a tablé sur 30 millions de Français vaccinés mi-juin ? La députée du Loiret veut croire que 50 % de la population hexagonale le sera ! « On est capable de faire un million de vaccinations en une journée », affirme la parlementaire. Il faudra pour cela que les doses suivent. « Le vaccin de Johnson & Johnson va arriver mi-avril, a affirmé l’élue. Je rappelle qu’il ne nécessitera qu’une seule injection. Alors oui, on a eu des problèmes avec le nombre de doses fournies par AstraZeneca, mais en contrepartie, nous allons recevoir deux fois et demie plus de vaccins Pfizer que ce qui était prévu. »
Sur ce dossier, les oppositions, à l’Assemblée nationale, se sont interrogées sur la place et le rôle de l’Europe : en résumé, était-ce à la Commission européenne de centraliser les commandes de vaccins ? « Heureusement pour la France, qui n’avait pas de chaînes de production, que l’Europe était là!, s’oppose Stéphanie Rist. Je pense même que cette crise va permettre de construire une Europe de la Santé qui n’existait pas avant. »
« Pas des lits chez Ikea ! »
Quant aux critiques sur le nombre de lits en réanimation, qui n’aurait pas évolué entre le premier confinement de 2020 et aujourd’hui, Stéphanie Rist balaye : « C’est faux de dire cela : des lits ont été ouverts. Après, quand on dit qu’on “ouvre des lits”, ce n’est pas acheter un lit à Ikea et l’installer dans un hôpital. “Ouvrir un lit”, c’est aussi mettre du personnel autour. Depuis le début de la crise, on a formé des infirmiers, mais un médecin réanimateur, ça met dix ans à l’être… »*
Avec un tel discours, ne faut-il alors voir que des éléments « encourageants » dans cette France covidée ? Pas tout à fait quand même. Dans le Loiret, Stéphanie Rist observe que les contaminations ont eu tendance à remonter sensiblement ces derniers jours. Lundi dernier, la Préfecture précisait ainsi que le taux d’incidence était, le 18 mars, de 171 pour 100 000 dans le département (contre 136 le 11 mars). De quoi se faire du souci pour nos prochaines allées et venues, malgré un couvre-feu qui a été reculé d’une heure, samedi dernier, dans le département ? « Il est possible que le confinement nous arrive dessus assez vite… » confirme l’élue.
* Entre le 31 décembre 2019 et le 15 janvier 2021, le nombre de lits est passé, en France, selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, de 5 433 à 6 733 (de 190 à 229 pour le Centre-Val de Loire). Mais certains acteurs de la santé évoquent plus « un équipement adapté des lits de soins continus » que de véritables ouvertures.