4 000 € pour embaucher un jeune
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Tout le monde s’accorde à le dire : la crise économique qui marque à la culotte la crise sanitaire va toucher en priorité les jeunes, et notamment ceux qui arrivent sur le marché de l’emploi en cette rentrée 2020. Ils sont, selon les chiffres, 700 000 dans ce cas en France. En région Centre-Val de Loire, on a déjà observé une hausse de 9,6 % des demandeurs d’emploi de moins de 25 ans en catégorie A entre janvier et août (+5 % sur l’ensemble des catégories d’âge). Fin août, 19 270 jeunes restaient à la porte du marché du travail. « Les recrutements de jeunes sur l’année 2020 ont été chaque mois en-dessous de ce qu’ils étaient en 2019 », a constaté, fin septembre, la ministre du Travail, Élisabeth Borne.
Pour faire face à cette situation, le Gouvernement a institué, début août, une prime à l’embauche des moins de 26 ans qui a déjà permis, selon la Ministre, d’observer un petit rebond. Grâce à ce nouveau dispositif, 180 000 jeunes auraient signé un contrat en août, soit 9 % de recrutements en plus par rapport à 2019. Sur l’ensemble du territoire national, l’État espère que 450 000 personnes pourront profiter de cette mesure et être embauchées par une entreprise d’ici à la fin programmée de cette prime, qui durera jusqu’au 31 janvier prochain.
À quelles conditions ?
La semaine dernière, Pierre Garcia, le directeur de la DIRECCTE Centre-Val de Loire, présentait aux médias l’esprit et la lettre de ce dispositif que ne connaissent visiblement pas encore assez les entrepreneurs locaux. Depuis son instauration, certains en ont pourtant profité, mais il est encore trop tôt pour connaître son impact chiffré en région. « Les entreprises ont vraiment intérêt à vite mobiliser cette mesure, encourage Pierre Garcia. Car après le 31 janvier, ce sera fini. Enfin, pour le moment… »
Pour résumer, un décret délivré le 5 août dernier permet donc aux entreprises des secteurs marchand et non marchand de recevoir une prime allant jusqu’à 4 000 € (le montant est proratisé en fonction du temps de travail et de la durée du contrat) si elles embauchent un jeune de moins de 26 ans entre le 1er août 2020 et le 31 janvier 2021. Le contrat peut soit prendre la forme d’un CDI, d’un CDI intérimaire ou d’un CDD de trois mois minimum. La prime couvre également des rémunérations qui peuvent aller jusqu’à deux fois le montant horaire du SMIC. Exemple donné par les services de l’État : « un gérant d’une fabrique de masques qui recrute dans les six mois un jeune de 21 ans rémunéré 1 800 € bruts par mois pourra bénéficier d’une aide de 4 000 € la première année qui compensera le montant de ces charges. » Cet accompagnement sera versé tous les trois mois, sur une durée d’un an.
Pas de cumul
Attention cependant, ce dispositif vise les embauches nouvelles : le renouvellement d’un contrat débuté avant le 1er août 2020 n’ouvre pas droit à l’aide. De plus, aucun licenciement économique sur le poste concerné ne doit avoir été effectué depuis le 1er janvier dernier. Signalons aussi que les collectivités territoriales, les entreprises publiques et les sociétés d’économie mixte sont exclues de cette mesure, qui n’est par ailleurs pas cumulable avec une autre aide de l’État liée à l’insertion, l’accès ou le retour à l’emploi au titre du salarié concerné. Enfin, et dans un souci de « bonne gestion financière des crédits de l’État », cette aide n’est pas versée si un employeur rompt le contrat avant une période de trois mois. La DIRECCTE Centre-Val de Loire affirme que les démarches pour recevoir cette aide sont simples : il est possible de faire sa demande en ligne sur le site de l’Agence de Service de Paiement (plateforme d’appel 0 809 549 549).