Le but ? Ouvrir la porte à des gens qui n’oseraient pas venir voir un spectacle, ou qui tout simplement ne connaissent pas la salle s’ils sont arrivés dans la région pendant les fermetures dues au Covid. » Pour Colin Fleurier, responsable du service culturel de Notre-Dame-d’Oé, les soirées mensuelles « Oésia, c’est chez vous ! » sont aussi nécessaires pour laisser les habitants se réapproprier cet espace… et remplir la salle les soirs de spectacles ! Visite des coulisses, rencontres avec des artistes en résidence, boire un verre, s’asseoir au piano installé dans le hall…, le rendez-vous reste à définir au gré des envies des curieux qui passeront la porte d’Oésia.
Au Tº, un nouveau rendez-vous fait aussi son apparition : « En coulisses ». À chaque fois qu’un spectacle est accueilli, les curieux pourront venir découvrir le Tº le mercredi entre 13h30 et 14h15. « Nous avions déjà proposé des répétitions ouvertes au public pendant la création de Grammaire des mammifères en 2021, et une découverte de la salle pendant l’installation technique de la pièce Les Serpents, commente Sacha Beaumont, attachée aux relations avec les publics pour le centre dramatique. Un peu comme pour un making-of de film, les gens découvrent la vie d’un théâtre en dehors des spectacles, ils explorent les coulisses, des décors vides et les professionnels qui y travaillent. » Et les spectateurs du jeudi soir profitent toujours de rencontres avec les artistes après le spectacle. Entre vingt et cinquante personnes à chaque fois, pour un jeu de questions-réponses animé par des étudiants du Conservatoire d’art dramatique et du master 2 « Médiation culturelle » de l’université de Tours.

Apprivoiser la création

D’autres salles explorent ce rapport entre public et artistes. À La Pléiade, à La Riche, par exemple, les rendez-vous « Fenêtres sur cour et bavardages au jardin » invitent depuis plusieurs années les spectateurs à échanger avec les compagnies en résidence. Durant leur semaine de travail sur la scène larichoise, les artistes accueillis ménagent un temps de rencontre avec les habitants. « Des spectateurs viennent spontanément, intéressés par la découverte de ce qu’est la création artistique. D’autres participent dans le cadre de groupes formés par les associations locales. C’est l’occasion de faire venir à La Pléiade des gens qui n’y seraient pas entrés autrement », explique Thomas Lourenço, programmateur de la salle. Les « Heures curieuses » du CCNT répondent à la même envie de mieux comprendre le travail des artistes. Après avoir assisté à un extrait de pièce chorégraphique, les spectateurs échangent avec les interprètes ou chorégraphes par un jeu de questions-réponses ouvert aux amateurs éclairés comme aux néophytes.
Gratuits, accessibles à tous et sans chichis, ces multiples rendez-vous ouvrent une belle fenêtre sur le travail artistique et la vie des lieux culturels. Seuls pré-requis : une curiosité et un peu de temps libre !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *